Le parti Union progressiste (UP), un des grands blocs de la mouvance présidentielle au Bénin, a autorisé ses élus à «parrainer tout candidat soutenu par un parti ayant une existence légale », apprend-on de RFI, ce dimanche.
Présidentielle au Bénin: Comment l’ Union des progressistes (UP) tente de sauver la mise à l’opposition
Au Bénin, l’Union progressiste, l’un des principaux parti de la mouvance présidentielle, proche du président sortant Patrice Talon, a autorisé ses élus locaux à accorder leurs parrainages aux candidats de l’opposition, « soutenus par un parti légalement constitué » et désireux de se présenter au scrutin présidentiel du 11 avril 2011.
« Le bureau politique de l’Union progressiste donne mandat à la direction exécutive nationale pour inviter les députés et les maires élus sur les listes de l’Union progressiste à parrainer au poste de président de la République et de vice-président de la République, tout candidat soutenu par un parti politique ayant une existence légale », indique le communiqué final du conclave organisé par l’ UP, samedi à Abomey-Calavi.
L’opposition peine depuis l’ouverture du processus électoral à obtenir la suppression des 16 parrainages de députés ou de maires, exigés conformément au code électoral. Leurs nombreuses tentatives se sont toutes heurtées au rejet de la Cour constitutionnelle béninoise qui s’est déclarée incompétente à donner une suite favorable à leurs différentes requêtes.
Mais avec les consignes de l’Union progressiste, elle peut espérer les parrainages des élus de la mouvance présidentielle. Selon RFI, Patrice Talon avait promis, lors de sa tournée nationale, une compétition ouverte, avec la participation des candidats de l’opposition.
Il se raconte que, fin décembre 2020, le chef de l’État sortant aurait réuni ses troupes dans ce sens. Les consignes formulées en ces termes, excluent de fait l’Union sociale libérale de Sébastien Ajavon qui n’a pas d’existence légale.
Les partis d’opposition FCBE, ex-parti de Boni Yayi, Restaurer l’espoir de Candide Azanaï et Les Démocrates n’ont pas encore fait de déclaration officielle pour faire part de leur position.