L’espoir de voir l’opposition politique aller en « rangs serrés » aux prochaines élections législatives en Côte d’Ivoire, semble de moins en moins plausible, à quelque deux mois de la tenue du scrutin.
L’opposition ira-t-elle en rangs dispersés aux législatives de mars 2021
« La réunion de la dernière chance de l’opposition vient de se terminer au siège du PDCI. Malheureusement, ils n’ont pas pu s’entendre sur des listes communes », s’est désolée une source proche de l’opposition ivoirienne, à l’issue de la réunion tenue, samedi 16 janvier au siège du PDCI-RDA.
« Le parti cinquantenaire ayant voulu se tailler la part du lion. Finalement chaque parti présentera ses propres candidats. Et c’est vraiment dommage », s’est offusqué notre informateur. Et de poursuivre : « Nous autres avions mis notre espoir en cette union. Mais hélas, chacun a campé sur sa position. Il faut maintenant se battre pour la réforme des CEI locales et centrale », a-t-il poursuivi.
L’opposition se préparerait-elle à faire le lit du RHDP ?
Contrairement à la dernière élection présidentielle qu’elle a boycottée, l’opposition promet sa participation très active lors des législatives de mars 2021. Mais cette participation ne fait pas l’unanimité au sein des opposants.
Si certains comme Henri Konan Bédié voient en cette élection, une aubaine pour leurs partis politiques respectifs, de se relancer après le boycott de la présidentielle, pour d’autres comme Guillaume Soro, participer à ces élections, serait accorder une certaine « légitimité » au troisième mandat du président Alassane Ouattara, réélu à l’issue de l’élection du 31 octobre 2020.
« A ce stade, reconnaître ou non le pouvoir de Monsieur Ouattara n’est pas le problème. La question est de savoir si nous sommes oui ou non avec les démocrates. C’est-à-dire ceux qui continuent le combat de la démocratie. De mon point de vue, ceux-là doivent aller aux élections législatives pour continuer le combat. Lorsque la majorité des députés de l’Assemblée Nationale sera issue des rangs de ceux qui ne reconnaissent pas le Président Ouattara, commencera alors le vrai dialogue national », croit savoir Gnamien Konan, le président de La Nouvelle Côte d’Ivoire, un parti d’opposition.
L’opposition parviendra-t-elle à surmonter ses dissensions internes avant la date fatidique du 6 mars prochain ? Les discussions entamées afin de parvenir à un accord électoral, se poursuivent mais le temps imparti semble relativement court. La date limite pour le depôt des dossiers de candidatures, étant fixée au 20 janvier 2021.