La justice sud-coréenne a confirmé ce jeudi 14 janvier 2021, une peine de 20 ans de prison pour l’ancienne présidente Park Geun-hye, condamnée en 2018 pour corruption et abus de pouvoir.
Destituée en 2017, la peine de la présidente Park Geun-hye ramenée de 30 à 20 ans de prison
La condamnation par la Cour suprême de la présidente Park, première femme élue à la tête de la Corée du Sud, vient mettre un terme à un long processus judiciaire qui avait suivi le départ de l’ex-cheffe de l’Etat au terme de mois de manifestations massives dans les rues. Park Geun-hye, impliquée dans le retentissant scandale de corruption, avait été destituée en 2017 puis condamnée à 30 années de prison pour corruption et abus de pouvoir. Une série de recours et de nouveaux procès avaient par la suite ramené sa peine à 20 ans de détention.
La Cour suprême a également approuvé les amendes et indemnités auxquelles l’ex-présidente doit renoncer, et qui s’élèvent en totalité à 21,5 milliards de wons (16 millions d’euros).
La présidente Park Geun-hye, qui boycotte depuis de longue date les audiences en dénonçant une justice partiale, était absente jeudi. Elle a en outre été condamnée à deux années de prison pour des infractions aux législations électorales. Ces peines n’ayant pas été confondues, l’ex-dirigeante aura plus de 80 ans si elle purge l’intégralité des 22 années de prison auxquelles elle a été condamnée.
Quatre (4) anciens chefs d’Etat Sud-coréens condamnés après leurs mandats
La Corée du Sud est connue pour la sévérité de sa justice à l’encontre des anciens chefs d’État. Au point que les quatre ex-présidents sud-coréens encore en vie ont tous été condamnés après la fin de leurs mandats. L’ancien chef de l’État Roh Moo-hyun s’était suicidé en 2009 après avoir été interrogé sur des soupçons de corruption impliquant sa famille.
La fin du processus judiciaire signifie que Park Geun-hye peut désormais prétendre à une grâce. Il y a quelques semaines, le chef du Parti démocrate (centre gauche) au pouvoir, Lee Nak-yon, avait indiqué qu’il envisageait de «suggérer» une grâce pour Park Geun-hye et pour Lee Myung-bak, un autre ancien président condamné. Mais ces déclarations avaient suscité une levée de boucliers à droite comme à gauche.