Le président congolais Denis Sassou Nguesso, 78 ans, a été investi par ses partisans du Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) comme candidat à l’élection présidentielle de mars prochain.
Sassou N’Guesso investi candidat du PCT pour la présidentielle de mars 2021
A l’instar du RHDP d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire en 2020, la décision est venue du Comité central de ce parti au pouvoir qui siégeait en session extraordinaire. Il a donné suite au verdict du comité d’investiture des candidats du PCT à ce scrutin. Sans surprise, Sassou NGuesso, seul en lice, a été retenu pour porter l’étendard du PCT à l’élection présidentielle.
« Le Comité central demande au camarade Denis Sassou Nguesso de faire acte de candidature à l’élection présidentielle de mars 2021 (…) et lui assure de son soutien moral, matériel et financier », a Mme Ayissou Gayama, membre du comité central du PCT. A 78 ans, dont 39 passés à la tête du Congo, Sassou NGuesso n’a toujours pas donné suite à tous ces appels faits par ses partisans à son endroit. Le congrès du parti tenu en décembre 2019 l’avait déjà choisi comme son « candidat naturel », alors qu’en décembre 2020, 17 formations de la majorité présidentielle faisaient à nouveau écho de cet appel à candidature.
Esther Gayama Ahissou qui lisait la déclarait du parti, a appelé « les militants et sympathisants du PCT à donner leurs suffrages au candidat Denis Sassou NGuesso dès le premier tour de l’élection présidentielle de mars 2021 ».
La victoire du camarade président Denis Sassou Nguesso, un impératif
Mais, à l’opposition, l’investiture de Denis Sassou Nguesso est le moindre de ses soucis. Elle continue en effet de réclamer un processus électoral démocratique et transparent. « Nous demandons au président Sassou qui a été investi par son parti de changer de logiciel. Ce qu’ils font, c’est une honte, parce que tout le monde sait que les élections ne seront pas transparentes », a dénoncé le président de ‘Unis pour le Congo’, Paulin Makaya qui accuse le PCT « de vouloir s’imposer par la force ».
Pour Patrick Erick Mampouya du parti MUST, le peuple congolais se prépare à passer cinq autres années difficiles. « Je suis triste et peiné de voir que c’est encore cinq ans de perdu », a-t-il déploré. La révision des listes électorales en vue de la présidentielle a démarré timidement jeudi et sera close le 16 février. « La victoire du camarade président Denis Sassou Nguesso à l’élection présidentielle constitue pour le PCT un impératif catégorique. Nous avons les moyens d’y parvenir », a déclaré Pierre Moussa, secrétaire général du PCT.