Jean Pierre Raffarin, ex-Premier ministre français, a assisté, aux côtés du chef de l’Etat Alassane Ouattara, à la cérémonie de l’inauguration de l’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly d’Abidjan (IFP- AGC), une école à vocation sous-régionale destinée à former les futures élites politiques.
« Amadou Gon Coulibaly reste l’exemple d’un exceptionnel homme d’Etat », Jean Pierre Raffarin
« Amadou Gon Coulibaly reste l’exemple d’un exceptionnel homme d’Etat, même après sa disparition tragique. Disparition douloureuse pour beaucoup d’entre vous et je le sais », retient Jean Pierre Raffarin de son homologue ivoirien décédé brusquement, le 8 juillet 2020, des suites d’un malaise cardiaque. « Retenons ses directives, ses valeurs et retenons ce que nous pourrions appeler ses points cardinaux qui sont au nombre de quatre : Le cap, la perspective, les moyens et le comportement », a-t-il exhorté. Cet Institut qui porte le nom de l’ex-premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a été créé, selon ses promoteurs, pour perpétuer les valeurs incarnées par celui-ci et contribuer à la formation des jeunes dans le domaine politique ou associatif.
Une initiative saluée par l’ex-collaborateur du président Jacques Chirac. Selon qui, cet institut de formation est en quelque sorte « une école de paix ». « Partout dans le monde, vous voyez des écoles de guerre très sophistiquées avec des enseignants de qualité et de la haute technologie. On voit donc des écoles de guerre, mais on voit peu des écoles de paix », a-t-il fait remarquer, avant de poursuivre. « L’institut de formation politique est donc une initiative importante et nécessaire. Et c’est pourquoi nous sommes ici en Côte d’Ivoire afin de participer aux activités de cet institut qui sera en quelque sorte une école de paix », a-t-il martelé. A travers le partenariat tissé entre l’ ONG « Les leaders pour la paix » dont il assure la présidence et l’ Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly, M. Raffarin entend travailler à l’éclosion de nouveaux leaders ivoiriens et africains.
« Un jeune leader politique d’aujourd’hui a besoin de réseaux et de contacts, d’échanges avec des gens qui pensent différemment, de nouer avec d’autres cultures », a-t-il fait savoir. Pour lui, il faut donner aux jeunes leaders cette capacité d’avoir des réseaux internationaux. Et le président de l’ ONG « Leaders pour la paix » se propose d’y travailler en partenaruat avec l’Institut de formation politique Amadou Gon Coulibaly.
« Séminaires pédagogiques sur le leadership, la négociation et le dialogue, sur l’analyse de la violence et sur les relations internationales. Des forums internationaux par visioconférence pour creuser et travailler la place de la société civile dans la construction de la paix. Et aussi le rôle des jeunes et des femmes par la médiation et dans toutes les initiatives essentielles du dialogue », sont entre autres les grandes attractions qui meubleront la formation que recevront les futurs leaders, pensionnaires de cet institut.