Nuit chaude marquée d’incidents à Dakar après l’instauration d’un nouveau couvre-feu entré en vigueur dans la soirée du mercredi 6 janvier 2021 pour faire face à « une augmentation fulgurante » des contaminations au Covid-19.
Couvre-feu à Dakar: Les Sénégalais n’en veulent plus
Dakar a été le théâtre dans la nuit de mercredi à jeudi de manifestations de contestation contre le couvre-feu remis en vigueur dans la soirée devant une progression du Covid-19 qui alarme les autorités, a constaté l’AFP.
Des groupes de jeunes ont brûlé des pneus, dressé des barricades et lancé des projectiles sur les forces de l’ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène dans le quartier de Ngor.
Des incidents ont été rapportés dans d’autres quartiers de la capitale sénégalaise comme la Médina ou Yoff et dans sa banlieue, à Pikine, Guédiawaye ou Thiaroye.
Un couvre-feu a été rétabli depuis mercredi soir de 21 heures à 5 heures GMT dans les régions de Dakar et Thiès qui concentrent presque 90 % des cas de contamination par le coronavirus selon les autorités. Le Conseil des ministres a justifié mercredi soir ces mesures par « une augmentation fulgurante des contaminations, des cas sévères, des cas graves et du nombre de décès ».
A l’instar de nombreux pays d’Afrique comme la Côte d’Ivoire ou encore l’Afrique du Sud ; le Sénégal fait face à une deuxième vague de la maladie. Comme ailleurs en Afrique, les chiffres sont loin d’atteindre ceux annoncés sur d’autres continents. Mais la maladie met sous tension le système sanitaire de ce pays.
Elle a aussi durement affecté l’économie d’un pays habitué à la croissance ces dernières années. Le rétablissement du couvre-feu inquiète une partie de la population, en particulier celle, ultra-majoritaire, qui vit au jour le jour en travaillant dans l’économie dite informelle. Les restaurateurs de rue ou les vendeurs à la sauvette par exemple, risquent de subir un nouveau contre-coup des restrictions.
Selon l’OMS, 9 vaccins candidats dont la CEPI, faisant partie de l’initiative COVAX et neuf autres sont candidats en cours d’évaluation dans le cadre du Mécanisme COVAX. Au moins 92 pays et territoires à revenu faible ou intermédiaire remplissent les conditions pour bénéficier du système de garantie de marché (AMC) du COVAX.
Le but fixé est de maîtriser la pandémie grâce à un accès équitable aux vaccins contre la COVID-19 qui exige de tous les pays, un engagement et un investissement immédiats et de grande ampleur.