La présence de la force française Barkhane est de plus en plus contestée dans le Sahel. La ministre Florence Parly vient d’ailleurs d’annoncer la réduction de ses effectifs dans cette zone en proie à de fréquentes attaques terroristes.
Départ de Barkhane: Nathalie Yamb enfonce-t-elle une porte déjà ouverte par Florence Parly ?
Barkhane est une opération militaire menée au Sahel et au Sahara par l’Armée française, en partenariat avec des armées alliées, notamment celles des pays sahéliens et de la Force militaire du G5 Sahel. Cette force française vise à lutter contre les groupes armés salafistes djihadistes dans toute la région du Sahel. Mais depuis son lancement, le 1ᵉʳ août 2014, en remplacement des opérations Serval et Épervier, cette force militaire hexagonale est sous le feu de nombreuses critiques.
En effet, depuis le sommet de Pau tenu le 13 janvier 2020, les effectifs de Barkhane avaient été revus à la hausse pour pallier les insuffisances du G5 Sahel du G5 Sahel en faisant efficacement face aux groupes terroristes qui ont placé la zone sahélienne sous leur coupe. Les attaques des djihadistes sont cependant fréquentes, au point de s’interroger sur l’utilité réelle de cette présence militaire en ces lieux.
C’est d’ailleurs dans ce contexte de suspicion généralisée que des populations civiles nigériennes ont été massacrées, le 2 janvier dernier, à la frontière nigéro-malienne. Et pour ne rien arranger, des avions de chasse français ont mené un raid dimanche après-midi contre une position djihadiste, selon le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major des armées. Mais des habitants affirment qu’un mariage a été bombardé.
L’association peule Jeunesse Tabital Pulaaku a d’ailleurs publié un communiqué lundi après-midi évoquant une «frappe aérienne» qui « a coûté à la vie à une vingtaine de personnes civiles dans le village de Bounti ».
Outré par cette bavure, Nathalie Yamb, nouvelle chantre de la cause panafricaine a lancé ce tweet : « 20 civils tués à Bounti ? Chaque fois que l’armée d’occupation a «abattu des djihadistes», elle s’est empressée de l’annoncer. Mais là, 48h de silence, et ce n’est que face à la pression des RS (Réseaux sociaux) qu’elle communique enfin, sans produire de vidéo ou de communiqué. » Puis, elle ajoute en hashtag « #BarkhaneDégage ».
Mais cette dernière injonctionde la Dame de Sotchi semble être une alternative déjà envisagée, car, à en croire le confrère politis.fr, « la ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé, le 4 janvier, que les effectifs allaient être… réduits ».