Au moins vingt et un civils ont été tués dans une nouvelle attaque attribuée aux groupes armés des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le secteur de Rwenzori dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
RDC: Des rebelles de l’ ADF tuent 21 civils dans le secteur de Rwenzori
Plus d’une vingtaine de personnes ont été sauvagement massacrées à la suite d’une descente armée attribuée aux Forces démocratiques alliées (ADF), a-t-on appris ce mardi de sources onusiennes et locales.
« Les ADF ont tué, nous venons de perdre vingt-deux personnes (…) dont dix femmes », a confirmé Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni. Ajoutant que l’attaque meurtrière a également fait une dizaine de blessés et de nombreux disparus.
Selon le site d’informations congolais, La libre Afrique, le bilan a été confirmé par un responsable de la société civile du secteur de Rwenzori, Paluku Batoleni, qui a affirmé que son bureau a été « démoli » par les assaillants.
« La population n’a pas où se réfugier car les endroits où elle se cachait lors des précédentes attaques ont été désertés par leurs propriétaires qui ont également pris la fuite », a expliqué à l’AFP Muvunga Kimwele, chef du village de Mwenda.
Mwenda est un village situé à environ neuf kilomètres de Mutwanga, chef-lieu du secteur de Rwenzori, zone qui abrite le parc des Virunga, joyau naturel, touristique et menacé. Historiquement, les ADF sont des rebelles musulmans ougandais installés dans l’est de la RDC depuis 1995.
Ils n’attaquent plus l’Ouganda voisin depuis des années, mais commettent régulièrement des massacres depuis octobre 2014 dans la région de Beni, faisant plus d’un millier de morts. Ce groupe armé est le plus meurtrier parmi les dizaines encore actifs dans la région du Kivu et le sud de l’Ituri où il tente de traverser la frontière avec le Nord-Kivu.
Les opérations militaires « d’envergure » n’ont pas réussi à stopper les tueries menées par des combattants qui opèrent désormais en petits groupes mobiles, d’après un récent rapport d’experts des Nations unies.
La dernière attaque d’envergure dans cette zone remonte à la nuit du 31 décembre au 1er janvier, où au moins 25 civils ont été tués. Plusieurs groupes armés sèment constamment émoi et désolation dans cette localité du pays. Depuis la mi-décembre 2020, au moins 62 personnes ont été massacrées dans le secteur de Rwenzori.