Le bilan s’alourdit dans l’attaque terroriste perpétrée à la frontière mitoyenne du Niger et du Mali, ce week-end. Le Maire de Tondikiwindi, qui est allé sur les lieux du drame, a découvert l’horreur qu’ont vécue les populations locales.
Le Niger partagé entre élection présidentielle et attaque terroriste
Alors que le Niger se prépare à un deuxième tour de l’élection présidentielle entre Mohamed Bazoum et Mahamane Ousmane, le 20 février prochain, le pays vient d’être frappé par une attaque terroriste sans précédent. Des djihadistes ont en effet attaqué, ce samedi, les localités de Tchombangou et Zaroumdareye, situées à environ 120 kilomètres au nord de Niamey, près de la frontière avec le Mali. Le confrère Radio France Internationale (RFI) avait établi aux premières heures de cette attaque, un bilan de 56 civils tués.
Almou Hassane, maire de Tondikiwindi, commune dont dépendent les deux villages, a rendu, dimanche, une visite à ses administrés dans l’ouest du pays. « Nous venons juste de rentrer des lieux des attaques. À Tchoma Bangou il y a eu jusqu’à 70 morts et à Zaroumadareye 30 morts », a-t-il indiqué dès son retour dans sa commune. Un total de 100 morts, qui crée émoi, effroi et consternation en cette période électorale pleine d’incertitude. « Il y a eu également 25 blessés dont certains ont été évacués à Niamey et à Ouallam pour des soins », poursuit le Maire.
À titre de rappel, « des terroristes venus à bord d’une centaine de motos » et lourdement armés ont fait irruption dans les localités ci-dessus mentionnées, et après les avoir encerclés, ont fait feu sur les populations sans discrimination. « Pour attaquer les deux villages (distants de 7 kilomètres), les assaillants se sont divisés en deux colonnes : pendant que l’une attaquait Zaroumadareye, les autres ont attaqué Tchoma Bangou », précise l’autorité municipale.
Les autorités nigériennes annoncent d’ailleurs d’une compagnie militaire dans cette zone en proie à de fréquentes attaques du genre, pour protéger les populations restantes. Le président Mahamadou Issoufou, tout en présentant ses condoléances aux familles éplorées, annonce la tenue d’un Conseil national de sécurité pour ce lundi matin.
Ces attaques terroristes ont été perpétrées, le 2 janvier 2021, jour de la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle nigérienne. Y’aurait-il un lien entre les deux évènements ?