Le 03 janvier 2020, le général Qasem Soleimani, commandant de la force des gardes de la révolution iranienne était tué dans un raid américain, accentuant ainsi la rupture et l’escalade dramatique dans le conflit entre les Etats-Unis et l’Iran.
Qasem Soleimani: le tire redouble
Un an après la mort de Qasem Soleimani, des milliers d’Irakiens ont manifesté à Bagdad contre les États-Unis, dans la nuit de samedi à dimanche03 janvier 2021.
Les faits
Sur ordre du président Donald Trump, une attaque au drone a pulvérisé ce 3 janvier 2020, les deux véhicules où se trouvaient Qassem Soleimani, l’architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, et Abou Mehdi al-Mouhandis, le commandant du Hachd al-Chaabi, une coalition rassemblant des dizaines de milliers de paramilitaires pro-Iran en Irak.
Depuis l’automne, on compte de nombreuses attaques contre des bases militaires américaines sur le sol irakien. Washington a immédiatement pointé du doigt des milices paramilitaires pro-iraniennes.
La situation s’est encore envenimée quand des partisans des groupes pro-iraniens ont forcé l’entrée de l’ambassade des Etats-Unis à Bagdad. Les Etats-Unis ont cette fois répondu par une frappe de drone ciblée, dans la nuit du 1er au 2 janvier à Bagdad, détruisant un convoi qui transportait le général iranien Qassem Soleimani, l’une des figures militaires de la république islamique, ainsi que le numéro deux du groupe Hachd Al Chaabi, Abou Mehdi al-Mouhandis.
Pourquoi Trump a ordonné l’élimination du général iranien
Philip Gordon qui était coordonnateur de la Maison-Blanche pour le Moyen-Orient et le golf Persique dans le gouvernement Obama, a décrit l’assassinat du général Qasem Soleimani comme étant presqu’une « déclaration de guerre » des Américains contre l’Iran.
Les États-Unis et la République islamique d’Iran sont à couteaux tirés et les fortes tensions entre les deux pays ennemis font craindre un conflit ouvert sur le sol irakien.
Si Qassem Soleimani s’est retrouvé en ligne de mire au fur et à mesure des attaques contre les Etats-Unis en Irak. Il était déjà suivi depuis plusieurs années par les renseignements américains. Cela, sous différentes administrations. Au plus fort de la guerre en Irak, George W. Bush avait refusé de le cibler personnellement. Barack Obama également.
Pour Donald Trump, Qassem Soleimani avait du sang syrien, irakien, yéménite, libanais et surtout américain sur les mains. Les Etats-Unis ayant déjà riposté à plusieurs reprises aux attaques récentes, le timing de cette intervention pose cependant question. Le pentagone indique que l’assassinat a été décidé dans un but dissuasif. Pour Donald Trump, « il aurait dû être éliminé il y a de nombreuses années ».