Encore deux militaires français tués samedi 2 janvier, pendant une opération au Mali. Il s’agit du sergent Yvonne Huynh et du brigadier Loïc Risser, tous deux issus du 2e régiment de hussards de Haguenau, près de Strasbourg (est).
Mali: Deux militaires français tués samedi à Ménaka
Au total, cinq soldats francais ont perdu la vie cette semaine au Sahel, après la mort de trois autres militaires lundi dans une attaque revendiquée par un groupe djihadiste.
« Le président de la République a appris avec une grande tristesse la mort au Mali en fin de matinée de deux soldats du 2e régiment de hussards de Haguenau [Bas-Rhin], le sergent Yvonne Huynh et le brigadier Loïc Risser », a annoncé dans un communiqué, la présidence de la République française.
« Aux côtés des armées sahéliennes, des forces militaires européennes et de tous les partenaires de la France, dont les Etats-Unis, les forces armées françaises continuent leur lutte acharnée contre les groupes terroristes tout en accompagnant au combat les forces armées sahéliennes afin que celles-ci puissent assurer la protection de leurs concitoyens et territoires », a réagi, samedi soir, la ministre des armées, Florence Parly.
Yvonne Huynh, âgée de 33 ans et mère d’un jeune garçon, est la première femme de l’armée française tuée au Sahel depuis l’intervention Serval en 2013. Née à Trappes (Yvelines) près de Paris, elle effectuait sa deuxième mission au Mali. Le brigadier Louis Risser, 24 ans et originaire de Saint-Louis (Haut-Rhin, est), en était à son troisième engagement au Mali.
Le 2e régiment de hussards est spécialisé dans l’infiltration par véhicules, l’observation à longue distance et le renseignement humain.
Il s’agit de la deuxième attaque mortelle contre des soldats français au Mali en moins d’une semaine pour un début de l’année 2021 censé témoigner des progrès de l’opération Barkhane, un an après le renforcement des effectifs militaires français au Sahel.
La perspective d’une réduction prochaine des effectifs a, au contraire, galvanisé la volonté des groupes jihadistes à frapper les troupes françaises.
Le lundi 28 décembre 2020, 3 soldats ont péri dans la zone frontalière avec le Niger et le Burkina Faso quand leur véhicule blindé avait été atteint par un engin explosif improvisé alors qu’ils participaient à une mission d’escorte. Une attaque revendiquée samedi matin par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié au groupe terroriste Al-Qaida, dans un communiqué publié par sa plate-forme de propagande Al-Zallaqa.