Sous contrôle judiciaire après sa remise en liberté, mercredi 30 décembre 2020, l’ex-Premier ministre, Pascal Affi N’ guessan exhorte les acteurs politiques ivoiriens à « continuer à maintenir le dialogue avec le gouvernement« .
Dialogue politique: Ce que propose Affi N’ guessan pour une réconciliation nationale effective en Côte d’Ivoire
« Le pays a encore besoin de paix et de réconciliation. Donc, je salue cette initiative et j’espère que ce dialogue national, ce dialogue politique sera conduit avec sincérité, avec franchise», a déclaré l’ex-Premier ministre ivoirien.
Qui espère que toutes les questions tabous qui « divisent», pourront être abordées dans le cadre du dialogue politique engagé entre pouvoir et opposition ivoiriens.
«J’espère que pour une fois, les leaders politiques pourront s’accorder sur l’essentiel pour mettre fin définitivement à ces conflits électoraux interminables et fonder la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire », a souhaité le président Pascal Affi N’ guessan.
Le porte-parole de la coalition des plateformes et partis politiques de l’opposition a par ailleurs indiqué qu’il était primordial pour les acteurs politiques de l’opposition, de continuer à maintenir le dialogue avec le gouvernement.
« Il faut savoir qu’il y a encore beaucoup de problèmes à régler et qu’il faudrait continuer à maintenir le dialogue avec le gouvernement », a réagi le président du Front populaire ivoirien.
Il a énuméré un ensemble de « problèmes » qui une fois réglés, devrait contribuer à régler l’épineuse question de la réconciliation nationale.
« D’urgence, c’est d’abord la question des prisonniers politiques, c’est la question des exilés, de tous nos camarades, de tous nos compatriotes qui vivent en exil depuis plusieurs années. C’est la question du retour du président Laurent Gbagbo, de Charles Blé Goudé [ex-chef des Jeunes patriotes ivoiriens] et du maire [Noël] Akossi-Bendjo [Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI)]. C’est donc la question de tous ceux qui sont en dehors de la Côte d’Ivoire. C’est aussi la question de la Commission électorale indépendante, mais je suppose qu’une solution sera trouvée dans le cadre de ce dialogue », a-t-il laissé entendre.
« C’est la question de la réconciliation nationale parce qu’elle n’a pas été conduite avec efficience. Le pays est toujours divisé et c’est d’ailleurs l’absence de réconciliation nationale qui explique ces turbulences que l’on enregistre chaque fois qu’il y a une échéance électorale. Et à travers la question de la réconciliation nationale, il y a la refondation du contrat social, c’est-à-dire une Constitution consensuelle, des règles électorales qui prennent en compte les réalités sociopolitiques nationales », a proposé le député de Bongouanou.