En Côte d’Ivoire, les élections législatives devraient se tenir le 6 mars 2021 comme proposé par la Commission électorale indépendante (CEI). Le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) d’Alassane Ouattara a réussi à conserver son fauteuil présidentiel même si sa victoire est vivement contestée par les opposants ivoiriens. Après l’écrasant succès du président sortant, le défi est de s’octroyer la majorité à l’Assemblée nationale. Mais la bataille s’annonce ardue.
Législatives: Le RHDP face à de gros pièges
Confortablement installé dans le fauteuil présidentiel, Alassane Ouattara dont la candidature à l’élection présidentielle du samedi 31 octobre 2020 était jugée illégitime et illégale par ses adversaires politiques, a pour objectif de s’assurer une majorité à l’Assemblée nationale. Pour ce faire, il faut s’imposer au cours des législatives prévues pour le 6 mars 2020. Si pour l’élection présidentielle, l’opposition avait refusé de participer au scrutin, le schéma n’est pas le même en ce qui concerne les législatives.
En effet, le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent est décidé à présenter des candidats à ces joutes électorales. « Le Front populaire ivoirien (FPI), tout en continuant résolument le combat pour la création d’un cadre consensuel pour l’organisation d’élections justes et transparentes, participera aux élections législatives, municipales et régionales, et se donnera, en concertation avec ses partenaires de la coalition des plateformes de l’opposition ivoirienne, notamment avec le PDCI-RDA, les moyens de les gagner », a fait savoir l’ex-parti au pouvoir.
De l’autre côté, le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), la formation politique chère à Henri Konan Bédié, n’a pas encore annoncé officiellement sa participation aux législatives. Cependant, au sein du plus vieux parti politique du pays, l’on n’est pas opposé à ce que le PDCI s’engage dans la bataille. Le FPI tendance Pascal Affi N’guessan, pour sa part, a affiché sa volonté de prendre part au scrutin. « Le Front populaire ivoirien prendra part aux élections législatives prochaines. Que militants et sympathisants se mobilisent en conséquence ! « , a lancé Augustin Comoé, ancien ministre ivoirien des Mines et de l’Énergie.
Pour venir à bout du RHDP, les partis de l’opposition ont plus d’un tour dans leur sac. Les adversaires politiques d’Alassane Ouattara pourraient le prendre au piège par le jeu des alliances dans l’objectif de rafler des sièges à l’Assemblée nationale. Ils ont sûrement appris de la présidentielle pendant laquelle ils n’ont pas opté pour un consensus autour d’un candidat de l’opposition. Le parti au pouvoir devrait craindre la montée en puissance de candidats sortis d’une alliance entre par exemple le FPI et le PDCI.