Dans une interview accordée récemment au confrère le Nouveau Réveil, Gnamien Konan a relevé les raisons pour lesquelles l’opposition politique ivoirienne devrait nécessairement participer aux prochaines élections législatives.
« On ne peut pas laisser 100 députés RHDP et 150 députés KKB aller voter des lois pour la Côte d’Ivoire » (Gnamien Konan)
« L’opposition n’a même pas le choix. On ne peut pas laisser 100 députés RHDP et 150 députés KKB aller voter des lois pour la Côte d’Ivoire », a déclaré Gnamien Konan, président de la Nouvelle Côte d’Ivoire. « Quand on créé un Parti politique, la seule manière de prendre le pouvoir, c’est par les urnes », a-t-il poursuivi. Le député de Botro reste en effet convaincu que l’opposition réunie, garde toutes ses chances de remporter à une majorité écrasante les prochaines élections législatives prévues de mars 2021.
« Elle (l’opposition) doit garder sagement la logique de l’union. Les atouts et les armes dont dispose le pouvoir sont tels qu’il faut suspendre nos inopportunes différences. Un seul candidat de l’opposition par siège. Je propose 80 pour cent pour le PDCI et l’EDS. C’est une proposition », a-t-il proposé comme stratégie à ses pairs, pour une victoire certaine de l’opposition à l’issue de ces élections.
Aux partisans du boycott, le candidat recalé au scrutin présidentiel controversé du samedi 31 octobre 2020, répond qu’il leur appartient de faire la part des choses entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif qui sont deux pouvoirs bien séparés et indépendants au regard de la constitution ivoirienne. Ce qui sous-entend que répondre présent à cette élection, serait non pas reconnaitre la légitimité du pouvoir Ouattara, mais lui apporter la réplique dans un cadre démocratique.
« A ce stade, reconnaître ou non le pouvoir de Monsieur Ouattara n’est pas le problème. La question est de savoir si nous sommes oui ou non avec les démocrates. C’est-à-dire ceux qui continuent le combat de la démocratie. De mon point de vue, ceux-là doivent aller aux élections législatives pour continuer le combat. Lorsque la majorité des députés de l’Assemblée Nationale sera issue des rangs de ceux qui ne reconnaissent pas le Président Ouattara, commencera alors le vrai dialogue national », a expliqué Gnamien Konan.
Une frange de l’opposition, notamment les partisans de Guillaume Soro et de LIDER de Mamadou Koulibaly sont en effet remontés contre leurs camarades de l’opposition, pour leur participation au dialogue politique initié le 21 décembre par le gouvernement. Lequel dialogue vise à terme la mise en place de nouvelles dispositions consensuelles pour la tenue des législatives de 2021. La présidentielle d’octobre dernier, boycottée par l’opposition, s’étend déroulée dans un climat de violence généralisée.