Un an jour pour jour que Soro Guillaume a été contraint à l’exil. À l’occasion de ce triste anniversaire, le président de Générations et peuples solidaires se remémore des difficultés traversées par lui et les siens.
Soro Guillaume : « Ce jour-là! Les premiers miliciens encagoulés firent leurs premières victimes »
23 décembre 2019, le Bombardier challenger 604 transportant Soro Guillaume à Abidjan a été dérouté vers Accra, avant de s’envoler à nouveau vers l’Espagne. Le pilote de ce jet privé avait en effet reçu une alerte faisant état d’un impressionnant dispositif sécuritaire installé à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny et dans toute la ville d’Abidjan pour cueillir le dissident de la majorité présidentielle.
Dans la foulée de ce retour manqué de leur leader, les militants et cadres de Générations et peuples solidaires (GPS) avaient alors organisé une conférence de presse au siège de leur mouvement politique à la Riviera Golf. Mal leur en pris, car une expédition des forces de l’ordre a fait irruption en ces lieux, interpellant les Députés Alain Lobognon, Soro Kanigui Mamadou, Souleymane Koné Kamaraté dit Soul To Soul et bien d’autres cadres.
Un an après cette foudre qui s’est abattue sur son parti, Soro Kigbafori Guillaume, toujours en exil quelque part en Europe, après avoir été déclaré persona non grata en France, se souvient, comme si c’était hier, de tous les détails de cette folle journée.
« Le 23 décembre 2019! Quand le régime Ouattara portait des coups de canifs dans l’âme de la démocratie en Côte d’Ivoire. Ce jour-là! Les premiers miliciens encagoulés firent leurs premières victimes », a tweeté l’ancien Président de l’Assemblée nationale.
L’ancien leader des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion), retient cependant un aspect positif de toute cette épreuve. « Aujourd’hui 23 décembre 2020 GPS a survécu! » a-t-il déclaré, avant de lever un coin de voile sur la suite qu’il entend donner à ses actions. « GPS aura payé un lourd tribut pour le combat contre les présidences à vie en Afrique. L’histoire nous enseigne que la victoire est à ce prix. Nous devons continuer le combat. Il ne sera pas dit que nous avons abdiqué. »
À noter que de nombreux autres pro-Soro se sont souvenus, à travers les réseaux sociaux, de ce 23 décembre 2019.