C’est un Gnamien Konan totalement révolté qui ne cesse de lancer des piques au pouvoir d’Abidjan. Dans un tweet publié, ce lundi, l’ancien ministre de Ouattara vient à nouveau de porter des critiques acerbes contre le RHDP, parti au pouvoir.
Gnamien Konan : « Le RHDP est un régime qui ne respecte ni la loi ni la Constitution »
Limogé du gouvernement en décembre 2016 à cause des dissensions liées aux élections législatives au sein de la coalition du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Gnamien Konan a rejoint l’opposition radicale. À ce titre, l’ancien ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative ne manque aucune occasion pour remonter les bretelles à ses anciens camarades de parti.
À propos de l’endettement du pays, le Président de la Nouvelle Côte d’Ivoire a reproché au régime d’Alassane Ouattara le fait de prendre crédit auprès des bailleurs de fonds pour rembourser d’autres crédits arrivés à échéance. « Je suis assis chez moi toute la journée à ne rien faire. Pourtant, il suffit de me donner le JOB pour trouver le double, ici, sans crédit », propose l’ancien ministre.
À propos du dialogue politique initié par le pouvoir, Gnamien Konan s’est également interrogé sur le mode opératoire : « Le troisième mandat, le retour de Gbagbo, la CEI, le CC, le découpage électoral, les législatives, la libération des prisonniers politiques, l’administration publique et le rattrapage, etc. On va parler de quoi ? »
C’est maintenant au parti présidentiel lui-même que le Député de Botro a décidé de s’en prendre en des termes pas très élogieux. « Le RHDP est un régime qui ne respecte ni la loi ni la Constitution, même celles qu’il a fait voter. Le RHDP ne reconnaît aux Ivoiriens ni la liberté d’expression et ni celle d’association… Il vole les partis d’opposition et ne délivre pas de récépissé aux nouveaux partis », s’est offusqué l’opposant.
Ces critiques interviennent, alors que pouvoir et opposition ont entamé, ce lundi, un dialogue politique afin d’un retour définitif au calme après les heures chaudes de récents remous sociopolitiques ayant causé 87 morts, des blessés et de nombreux dégâts matériels.