Arrêté puis déféré devant le Commissaire du Gouvernement, le sergent RIMO RIMO, poursuivi pour violation de consigne, incitation de militaires à commettre des actes contraires à la discipline, a été condamné à 5 ans de prison ferme par le Tribunal militaire d’ Abidjan.
Condamnation du militaire Rimo Rimo: Les explications du procureur Ange Kessy
Rimo Rimo s’est fait connaître à travers ses déclarations sur les réseaux sociaux. Le Sergent chef de l’armée ivoirienne avait formellement pris fait et cause pour l’opposition lors de la bataille électorale contre la candidature jugée anti constitutionnelle du président Alassane Ouattara, à un troisième mandat présidentiel.
Au terme de son procès, qui a eu lieu, le vendredi 18 décembre 2020, au siège du Tribunal Militaire d’Abidjan, le juge a prononcé, à son encontre, une peine de 5 ans d’emprisonnement ferme, peine maximale prévue par la loi en temps de paix.
A l’occasion, le Commissaire du Gouvernement a profité pour mettre en garde les soldats contre toute « activité subversive et toute velléité déstabilisatrice de nature à troubler l’ordre militaire et à attenter à la nécessaire cohésion dans les Armées ».
« L’armée à ses règles, ses lois et ses règlements. Soit on se soumet, soit on se démet. C’est-à-dire si vous êtes d’accord, vous entrez, vous restez et vous respectez les lois et règlements qui régissent l’armée. Si vous n’êtes pas d’accord avec ces règles, vous n’y entrez pas ou vous quittez l’armée, mais vous ne pouvez pas entrer dans l’armée, vous maintenir et violer les lois militaires, ce n’est pas possible », a indiqué le procureur militaire.
Selon Ange Kessy, le code de la fonction militaire est clair à ce sujet: « Il est interdit à tout militaire de se prononcer publiquement sur des sujets politiques. En plus, militaires, si vous avez des reproches à faire contre un chef, il existe des procédures à respecter, à suivre pour satisfaire à vos revendications et non les exposer sur les réseaux sociaux par des attitudes foncièrement et violemment outrageantes envers la hiérarchie. Tous ceux qui s’adonneront à cette pratique subiront la rigueur de la loi », a prévenu le Commissaire du Gouvernement Ange Kessy .