Quelques jours après la nomination de Kouadio Konan Bertin (KKB) dans le gouvernement ivoirien, Bruno Koné brise le silence. Le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme livre des confidences sur le choix d’Alassane Ouattara dans la désignation du nouveau ministre de la Réconciliation nationale.
Bruno Koné fait des révélations sur la nomination de KKB
« Le président de la République a procédé ce mardi 15 décembre 2020 à un réaménagement du gouvernement. Ainsi sont nommés sur proposition du Premier ministre chef du gouvernement, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin« , annonçait Patrick Achi, le ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République. La nomination de KKB, battu par Alassane Ouattara, à l’élection présidentielle du samedi 31 octobre 2020, dans le gouvernement d’Hamed Bakayoko, fait couler actuellement beaucoup d’encre et de salive.
En effet, pour les détracteurs de l’ancien député de Port-Bouët, KKB est tout simplement récompensé pour avoir accompagné le président élu dans ce qu’ils qualifient de « mascarade électorale ». Ils vont plus loin en soutenant que le tout nouveau détenteur du portefeuille de la Réconciliation nationale ne peut pas réconcilier les Ivoiriens, car ayant trahi la lutte menée par l’opposition ivoirienne qui appelait au boycott du scrutin présidentiel.
Dans une interview accordée au service communication du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Bruno Koné donne des raisons qui ont motivé le choix de Kouadio Konan Bertin. Selon lui, KKB « a déjà donné des gages par le fait qu’il a participé à l’élection présidentielle et qu’il a tenu un discours plutôt apaisant et constructif, pendant la campagne électorale ».
Poursuivant, il a laissé entendre qu’il « y a également, le fait qu’il vient d’un parti d’opposition (le PDCI-RDA). Autant d’éléments qui le placent en bonne position pour être ce lien entre les acteurs du pouvoir et ceux de l’opposition, ainsi qu’entre toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire. Notre souhait est, par conséquent, qu’il réussisse sa mission ».
Le ministre de la Réconciliation nationale, pour sa part, a demandé aux Ivoiriens de refuser « la guerre civile, de devenir les soldats ivoiriens de la paix », car pour lui « il n’y a pas de plus beau destin individuel et collectif que de servir la paix pour servir notre pays ».