Exclusion inédite de la Russie des deux prochains Jeux olympiques, par le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour violation des règles anti-dopage.
Jeux olympiques: Rusada, l’agence antidopage russe, condamnée
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé ce jeudi 17 décembre 2020, avoir exclu les athlètes russes pour deux ans des grandes compétitions mondiales, dont les Jeux olympiques d’été de Tokyo en 2021 et ceux d’hiver de Pékin en 2022, pour avoir transgressé les règles antidopage.
Les trois arbitres désignés par le TAS ont réduit de moitié la sanction proposée l’an dernier par l’Agence mondiale antidopage (AMA) qui devait être de quatre ans, tout en laissant aux athlètes russes jamais sanctionnés pour dopage, la possibilité de s’aligner sous bannière neutre.
Le TAS a, par ailleurs, condamné Rusada, l’agence antidopage russe, à payer 1,27 million de dollars (environ un million d’euros) à l’AMA pour rembourser les expertises menées depuis janvier 2019 sur le trucage des données du laboratoire de Moscou, révèle Le Monde.
Le gendarme mondial antidopage avait déjà engagé près de 4 millions de dollars (3,3 millions d’euros) en 2015 et 2016 dans deux autres enquêtes sur le dopage institutionnalisé en Russie et notamment sur la tricherie mise en place lors des JO-2014 de Sotchi avec l’aide des services secrets russes en raison du trucage des fichiers informatiques du laboratoire antidopage de Moscou pour la période 2011-2015, fait savoir la même source.
Parmi les faits de trucage : la suppression des traces de contrôles antidopage positifs et l’introduction de faux échanges visant à compromettre Grigory Rodchenkov, ex-directeur du laboratoire, devenu aujourd’hui le principal informateur de l’AMA. Dopage et affaires judiciaires en Russie ne datent pas d’aujourd’hui.
La coureuse russe de demi-fond Yuliya Stepanova et son mari Vitaly Stepanova, ex-contrôleur de la RUSADA, avaient alerté l’AMA du dopage institutionnalisé en Russie il y a déjà dix ans. Grigory Rodchenkov, ex directeur du laboratoire de l’Agence mondiale antidopage de Moscou, avait avoué en 2016 avoir orchestré des dissimulations de dopage russe pendant des années.
La Russie fera donc son grand retour aux Jeux olympiques en 2024 à Paris puisque que le TAS a réduit de moitié la sanction proposée en 2019 par l’AMA qui avait suspendu le pays pour quatre ans.