Le capitaine D.S. est dans de beaux draps. Cet officier de police en poste au commissariat du 3e arrondissement d’ Adjamé vient d’être mis aux arrêts pour avoir racketté un chauffeur de taxi. Selon le tribunal militaire d’Abidjan, l’homme a soutiré la somme de 5 000 francs CFA au conducteur. Il a été déféré devant le procureur Ange Kessi Kouamé, le commissaire du gouvernement.
Que s’est-il passé entre le capitaine et le chauffeur de taxi à Adjamé ?
L’information est rapportée par le Tribunal militaire d’Abidjan. Mardi 15 décembre 2020, le capitaine D.S. en service au commissariat du 3e arrondissement d’ Adjamé procède à un contrôle de routine auprès d’un chauffeur de taxi répondant aux initiales de K.M. Il se trouve que le conducteur du véhicule n’a pas de permis de conduire valide. L’officier de police et ses hommes décident de l’emmener au commissariat pour répondre de ses actes.
Une fois au poste de police, il est immédiatement signifié au chauffeur de taxi qu’il doit payer 22 500 F CFA à titre de contravention pour permis de conduire invalide. Cependant, K.M. n’est pas à mesure de se soumettre à cette exigence. Finalement, le capitaine D.S. et ses éléments consentent à prendre la somme de 5 000 francs CFA.
Si pour l’officier de police cette affaire est conclue, le chauffeur de taxi n’entend pas laisser tomber. Il fonce tout droit à l’Inspection générale des services de police pour porter plainte contre le capitaine K.M. Une fois saisie, l’inspection générale porte l’affaire devant le parquet militaire.
Le Tribunal militaire d’Abidjan a saisi l’occasion pour indiquer que la lutte contre le racket concerne tous les citoyens. Le parquet militaire invite d’ailleurs les victimes de racket et d’escroquerie de saisir les autorités compétentes afin de mettre fin à cette pratique honteuse qui plombe l’économie ivoirienne.