Benjamin Tehe est farouchement opposé au 3e mandat d’Alassane Ouattara. Le délégué régional à l’implantation Allemagne et Autriche au sein de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), le parti politique de Mamadou Koulibaly a littéralement « craché sur la cérémonie d’investiture du président ivoirien qui s’est déroulée le lundi 14 décembre 2020 au palais de la présidence d’Abidjan-Plateau. Il s’est exprimé à travers une interview accordée à son service de communication.
Benjamin Tehe maintient la pression sur Ouattara
Alassane Ouattara a été investi le lundi 14 décembre 2020 pour un 3e mandat. Le chef de l’État ivoirien a prêté serment en présence de plusieurs de ses pairs africains qui ont rehaussé la cérémonie de leur présence. Mais pour Benjamin Tehe, il s’agit plutôt d’une « cérémonie d’intronisation » qui diffère d’une investiture. « C’est un bien triste palmarès pour notre pays qui jadis était cité en exemple. Alassane Ouattara et le RDR viennent de jeter la honte, le déshonneur, que dis-je ; l’ignominie sur tout un peuple par cette attitude digne du moyen âge », a commenté le délégué régional à l’implantation Allemagne et Autriche de LIDER.
Pour Benjamin Tehe, « Alassane Ouattara vient de plonger la Côte d’Ivoire dans une notoriété aléatoire tout en nous maintenant en mode croissance virtuelle ». Ce proche de Mamadou Koulibaly est convaincu que le « recul démocratique ne peut être accepté sous aucun prétexte ».
« Nous combattrons jusqu’à la victoire finale dans quelque temps. De toutes les façons, nous n’avons rien à perdre. Il s’agit de notre pays et le combat est notre seule chance de salut. Nous reprenons à notre compte les propos de Karamoko Yayoro, membre du RDR au pouvoir pour dire que « l’insurrection est un droit pour un peuple qui souffre ». Il se souviendra surement des circonstances qui l’ont poussé à le dire », a fait remarquer l’opposant ivoirien.
À propos du dialogue politique, Benjamin Tehe note que le président ivoirien « est dans la diversion et la distraction ». « S’il voulait s’ouvrir au dialogue, le discours de sagesse et d’apaisement du président Henri Konan Bédié aurait eu une oreille attentive. Mais hélas ! L’opposition ne quémande pas la clémence de Ouattara sur le respect de la Constitution. Nous exigeons son respect », a-t-il martelé.