Depuis la chute de Laurent Gbagbo en avril 2011, Gadji Celi s’est exilé en France. L’ancien footballeur international ivoirien vient de briser le silence après dix ans loin de la terre de ses ancêtres. Dans une publication sur la toile, l’ex-président du conseil d’administration du BURIDA (Bureau ivoirien du droit d’auteur) crache ses vérités.
Gadji Celi : Ce qu’il pense après 10 années d’exil
Cela fait dix ans que Gadji Celi a choisi de quitter la Côte d’Ivoire afin d’entamer un exil en France à la chute du pouvoir de Laurent Gbagbo et du Front populaire ivoirien (FPI). Ancien capitaine de la sélection nationale de football, celui que l’on surnomme le footballeur-chanteur fait le bilan. « Oui, après dix ans d’exil, je constate avec regret que le peuple noir tout comme le peuple ivoire n’a tiré aucune leçon des centaines de milliers d’années passées sous domination impérialiste. En captivité occidentale », a regretté le champion d’Afrique 1992 à travers un texte publié sur Facebook et intitulé « Dix ans de combat… Dix ans de réflexion ».
Gadji Celi qui se définit comme un « artiste objectif » et non « subjectif » continue en ces termes : « je suis donc sans parti pris, je suis impartial ». L’ex-milieu de terrain de l’Asec est certain que son attitude sert les intérêts du peuple ivoirien, celui-là même qui est opprimé et qui a besoin de son coup de gueule, de son inspiration en tant qu’artiste leader d’opinion.
« C’est sûr que cette attitude servira obligatoirement celui qui incarne politiquement ce peuple marginalisé. Excusez-moi du peu!! Si cette opinion me conduit à la formule de : Pro Gbagbo. Alors je l’assume. Pour l’heure, je me réclame pro tout le monde pourvu que les lois de mon pays soient respectées », a clarifié Gadji Celi.
Au moment où le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire est de plus en plus évoqué, Gadji Celi est convaincu d’avoir choisi le bon combat. « J’ai maintenu intacte ma conviction là où c’était trop dur pour moi… j’ai tenu le coup.. Je suis Gadji Celi, je suis Serges Kassy, je suis François Kency, Abou Galliet, Mahely Ba, Magadindin, Glazai Kevin, les Djiz et tous les autres artistes de cette résistance bénie…je pense avoir droit à cette reconnaissance…je salue et félicite au passage tous nos confrères qui nous ont rejoints dans cette lutte…on est dans le bon, les gars!! », a laissé entendre l’ancien PCA du BURIDA.