Le président russe Vladimir Poutine a adressé, mardi, au président élu américain Joe Biden, un télégramme de félicitations pour sa victoire électorale, a annoncé le Kremlin dans un communiqué.
L’inévitable rapprochement Biden – Vladimir Poutine
Le président russe Vladimir Poutine se décide à féliciter Joe Biden après le vote des grands électeurs. Le dirigeant russe « a souhaité au président élu tout le succès possible et s’est dit confiant que la Russie et les États-Unis […] pourraient, malgré leurs différences, réellement contribuer à résoudre les nombreux problèmes et défis auxquels le monde est confronté », souligne la note d’information. « Pour ma part, je suis prêt à l’interaction et au contact avec vous », a fait savoir Vladimir Poutine.
À l’inverse de la plupart des chancelleries occidentales, le Kremlin a indiqué le 9 novembre dernier, que Vladimir Poutine attendait l’annonce du résultat officiel de la présidentielle aux États-Unis pour en féliciter le vainqueur; la victoire de Joe Biden étant contestée par Donald Trump. La même journée, la cheffe de la commission électorale russe avait estimé que le vote par correspondance aux États-Unis a laissé “des espaces immenses” à de possibles fraudes électorales, reprenant la rhétorique de l’équipe de Donald Trump.
Le président Donald Trump, défait par le démocrate Joe Biden lors de la présidentielle américaine, n’a pas reconnu la victoire de son rival, jugeant, sans fournir de preuves, que le scrutin était frauduleux et pointant du doigt en particulier le vote par correspondance qui a connu un essor important cette année du fait de la pandémie de coronavirus.
Les relations russo-américaines n’ont cessé de se détériorer depuis que Moscou est accusé d’ingérence dans la présidentielle de 2016 pour favoriser l’élection de Donald Trump. Le milliardaire américain a toujours nié avoir bénéficié des efforts russes, tout comme Vladimir Poutine, malgré les conclusions des enquêteurs américains.
L’élection de Joe Biden risque d’accroître encore les tensions avec la Russie. L’ancien vice-président de Barack Obama ayant promis toujours plus de fermeté à l’égard de Moscou, quand Donald Trump ne cachait pas son admiration pour le président russe.