Alioune Tine a suivi de près l’investiture d’Alassane Ouattara qui s’est tenue le lundi 14 décembre 2020 au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau. Dans un tweet, l’expert des droits de l’homme a vivement interpellé le président ivoirien sur le cas de Guillaume Kigbafori Soro et des exilés politiques ivoiriens. Il a même appelé à l’abandon des poursuites judiciaires contre le fondateur de Générations et peuples solidaires (GPS).
Alioune Tine interpelle Ouattara sur le cas Soro
Alassane Ouattara a été investi le lundi 14 décembre 2020 en présence de nombreux chefs d’État africains au Palais présidentiel. Désormais installé dans le fauteuil présidentiel pour un 3e mandat, il s’ est engagé à construire une Côte d’Ivoire solidaire. « Je mesure l’ampleur de cette charge. Je prends, à nouveau, l’engagement de l’assumer pleinement, au service de mes compatriotes, de tous mes compatriotes, sans distinction ; parce que c’est ensemble que nous devons construire un avenir plus radieux pour tous nos concitoyens et pour les générations futures », a promis Alassane Ouattara.
« Pour ma part, je renouvèle mon ambition de construire avec tous mes compatriotes, sans exclusive, une Côte d’Ivoire plus solidaire, pour un avenir meilleur pour tous les Ivoiriens », a ajouté le président ivoirien. Alioune Tine qui réagissait au discours d’ Alassane Ouattara, estime que le chef de l’État ivoirien devrait plutôt « commencer par la libération de tous les opposants et défenseurs des droits humains en prison en Côte d’Ivoire; ouvrir largement les portes du pays à tous les exilés politiques et annuler toutes les poursuites judiciaires contre Guillaume Soro ».
Farouchement opposé à un 3e mandat d’Alassane Ouattara, Alioune Tine n’a pu s’empêcher de critiquer la décision du leader du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) de demeurer à la tête de la Côte d’Ivoire. « Quand tu jures de respecter la constitution, ne pas revenir sur cet acte, en modifiant la constitution, ou bien en prétextant de la mort d’un candidat pressenti. Une parole donnée dans ces conditions exceptionnelles, est sacrée. Y revenir est un parjure », a écrit le fondateur du Think Thank Afrikajom Center qui a toujours soutenu que le « 3e mandat est un poison pour la démocratie, la République et la paix civile ».