Au cours de la cérémonie de prestation de serment, Alassane Ouattara a annoncé la suppression des frais COGES (Comité de gestion des établissements scolaires) à compter de janvier 2021. Après la sortie du chef de l’État, la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) s’est félicitée de la nouvelle. Dans un communiqué, son secrétaire général, Alla Saint Clair, a salué cette décision historique.
Alla Saint Clair se réjouit de la suppression des frais COGES
« J’ai décidé que pour compter de janvier 2021, le gouvernement et les collectivités locales prendront en charge les frais COGES, qui sont jusque-là supportés par les parents d’élèves dans le primaire et secondaire », a déclaré Alassane Ouattara qui venait à peine de prêter serment sur la Constitution lors d’une cérémonie organisée le lundi 14 décembre 2020 au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau. Il faut noter que les frais COGES constituaient une véritable pomme de discorde entre Kandia Camara et la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire, dirigée par Alla Saint Clair dit le général Makélélé.
« Depuis l’année scolaire 2010-2011, un constat est fait dans les établissements secondaires : le COGES n’étant plus ce comité inclusif de départ est devenu le business d’un groupe d’administrateurs en complicité avec une minorité de parents d’élèves véreux. Ainsi, on assiste chaque année à une augmentation abusive et exponentielle des frais de COGES et frais annexes dans les établissements secondaires et cela sans une consultation préalable de la communauté éducative comme l’indique l’article 52 du chapitre III de la section 2 des statuts régissant le COGES », s’était exprimé le premier responsable de la FESCI le mercredi 14 octobre 2020.
La FESCI satisfaite, mais…
Quand Alassane Ouattara décide de ne plus laisser les parents d’élèves supporter les frais COGES, la FESCI a tenu à rappeler que « la suppression des cotisations COGES constitue avec la réintégration des élèves arbitrairement exclus du système sur la base d’une simple présomption de fraude, les deux points de revendication qui sont à la base de la grève nationale lancée depuis le 19 octobre 2020 ». Pour Alla Saint Clair, la suppression des frais COGES est « une victoire pour l’ensemble des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire qui depuis plusieurs années n’ont cessé de se battre pour l’obtenir ». Mieux, elle est le fruit des humiliations, des blessures, des meurtrissures, des exclusions, des emprisonnements de ses camarades.
Cependant, la FESCI n’oublie pas la question de la réintégration des milliers d’élèves arbitrairement exclus des établissements secondaires de Côte d’Ivoire sur la base d’une simple présomption de fraude demeure sur la table et appelle également une décision historique dans ce sens ».