Dans le procès Gbagbo toujours pendant à la CPI, certains dossiers sont frappés du sceau de la confidentialité. Me Emmanuel Altit, avocat principal de l’ancien président ivoirien, a donc déposé une requête auprès de la Chambre d’appel pour que certains de ces dossiers passent du « confidentiel » au « public ».
Me Emmanuel Altit plaide la « déclassification » de certains dossiers du procès Gbagbo
Acquittés par la Chambre de première instance de la Cour pénale internationale (CPI), le 15 janvier 2019, et mis en liberté sous conditions deux semaines plus tard, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont impatients de rentrer en Côte d’Ivoire. La levée de certaines restrictions par la Chambre d’appel vient d’ailleurs conforter l’ancien président ivoirien et le ministre de la Jeunesse de son dernier gouvernement dans cette position. C’est donc à juste titre que Gbagbo a demandé et obtenu ses passeports, l’un ordinaire et l’autre diplomatique. Son filleul est toujours en attente du sien.
Mais cette évolution dans la situation des deux Ivoiriens n’empêche nullement la poursuite de la procédure ouverte contre eux à La Haye par la procureure Fatou Bensouda. Le parquet de la CPI a d’ailleurs interjeté appel contre la décision d’acquittement prononcée par le juge Cuno Tarfusser et ses assesseurs de la Chambre préliminaire I.
Me Emmanuel Altit ne reste toutefois pas oisif. L’avocat de l’ancien chef d’État ivoirien vient d’ailleurs de saisir la Chambre d’appel d’une requête aux fins de déclassification de « confidentiel » à « public » de certaines pièces au procès. Ces pièces ont trait à la « Demande de l’Accusation concernant l’éventuelle demande d’autorisation de M. Gbagbo de compléter sa réponse au mémoire d’appel de l’Accusation ».
Pour Me Altit, « les raisons justifiant la reclassification de « confidentiel » des observations de la défense, n’existent plus ». Par conséquent, « la défense de Laurent Gbagbo demande respectueusement à la chambre d’appel de réclassifier de confidentiel à public » lesdits documents.