Décès d’Ambrose Dlamini. Le Premier ministre du Royaume africain d’Eswatini est mort du Covid-19, dimanche après-midi dans un hôpital sud-africain.
Mort du Covid-19 en Afrique: Les politiques en danger?
Ambrose Dlamini, chef du gouvernement de ce pays à l’est de l’Afrique du Sud, avait été hospitalisé début décembre, deux semaines après avoir été diagnostiqué positif au Covid-19. Le décès du Premier ministre de la dernière monarchie absolue du continent africain a été annoncé par le vice-Premier ministre, sur instruction du roi, en poste depuis 1986 et qui nomme les ministres et contrôle le parlement.
«Sa majesté m’a demandé d’informer la nation du décès triste et prématuré » du Premier ministre, « cet après-midi alors qu’il était soigné dans un hôpital en Afrique du Sud », déclare le vice-Premier ministre Themba Masuku dans un communiqué. C’est le 15 novembre dernier qu’il a été testé positif au coronavirus, ajoutant qu’il était « asymptomatique » et qu’il se sentait bien. Il se préparait alors à « travailler depuis la maison » jusqu’au feu vert des médecins.
Mais il avait ensuite été décidé, « en vue d’accélérer son rétablissement », de le transférer dans un hôpital sud-africain au début du mois. Le défunt Premier ministre, chef d’entreprise novice en politique, avait été nommé Premier ministre en octobre 2018. Mandvulo Ambrose Dlamimi, ancien directeur de banque et alors PDG de la branche swazie du géant de la téléphonie mobile MTN, avait succédé à Sibusiso Barnabas Dlamini, récemment décédé. Les politiques sont particulièrement touchés par le Covid-19 en Afrique où l’expansion de la pandémie ne fait que commencer.
« On dit que c’est la maladie des élites mondialisées. Ce sont les personnes qui voyagent ou qui sont en contact avec ces personnes qui sont les plus touchées. En tout cas, au début. Donc, en Afrique, c’est le cas des politiques », affirme le politologue ivoirien Jean Alabro. L’ancien président du Congo Brazzaville, Jacques Joaquim Yhombi Opango est décédé le 31 mars en France à l’âge de 81 ans, à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, près de Paris.
Selon des sources proches des milieux politiques et médicaux en Afrique, le président du Burundi, Pierre Nkurunziza est mort du coronavirus. Une maladie que le président défunt aurait dissimulée, refusant même d’aller se faire soigner à l’hôpital. En Côte d’Ivoire, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, candidat du parti au pouvoir à la présidentielle du 31 octobre, s’est placé lui-même en confinement « après avoir été en contact avec une personne déclarée positive », avait-t-il annoncé sur Twitter.
Le successeur désigné du président Alassane Ouattara, Amadou Gon Coulibaly est décèdé le 8 juillet 2020, victime d’un malaise cardiaque à Abidjan. Au Nigeria, Abba Kyari, chef de cabinet du président Muhammadu Buhari, est mort du Covid-19. Il avait été testé positif au coronavirus le 27 mars, après un séjour en Allemagne.