Henri Konan Bédié, le chef de file de l’opposition ivoirienne, a reçu, jeudi, une visite de courtoisie de son Excellence Josephine Gauld, ambassadeur de la Grande-Bretagne en Côte d’Ivoire en fin de mission à Abidjan.
L’appel de S.E Josephine Gauld (ambassadeur de Grande-Bretagne) aux acteurs politiques ivoiriens, après une visite à Bédié
Josephine Gauld, Ambassadeur de Grande-Bretagne en Côte d’Ivoire, était, jeudi 10 décembre 2020, à la résidence de l’ex-chef de l’ État, Henri Konan Bédié, figure de la contestation du troisième mandat du président Alassane Ouattara. « J’arrive à la fin de ma mission en Côte d’Ivoire après quatre ans et demi. Alors j’ai tenu à venir lui dire au revoir », a-t-elle confié à sa sortie d’audience.
La diplomate anglaise a également indiqué que leurs échanges ont porté sur le dernier discours du président de l’ex-Conseil national de transition (CNT), relativement à la situation de post-crise électorale en Côte d’Ivoire. « Nous avons échangé un tout petit peu sur son discours d’hier soir (mercredi) et surtout l’importance du dialogue et la paix. J’ai lu son discours avec beaucoup d’intérêt », a-t-elle fait savoir.
Pour Josephine Gauld, seul un « dialogue franc et sincère » entre les acteurs politiques ivoiriens, peut aider à une résolution définitive de la crise. Si tous se disent conscients de la nécessité de l’ouverture d’un dialogue politique, les contours de ces échanges restent toujours à définir. L’ancien chef de l’ État et principal interlocuteur du pouvoir en sa qualité de chef de file de l’opposition a posé comme préalables, la libération de tous les opposants détenus ainsi que le retour sécurisé en Côte d’Ivoire des « exilés politiques » dont Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Noël Akossi Bendjo.
Henri Konan Bédié se dit par ailleurs favorablen, non pas à un tête-à-tête avec le président Ouattara, comme initialement prévu, mais à un dialogue politique incluant toutes les forces vives de la nation. Des propositions qui semblent agacer le régime RHDP pour qui il n’est point question de succomber à ce « chantage odieux, à cette surenchère nauséeuse et inacceptable » venant du chef de file de l’opposition.