La ville de Toumodi, au centre du pays, a connu des heures chaudes avant, pendant et après le scrutin du 31 octobre dernier. Le procureur Adou Richard s’est saisi de l’affaire de l’attaque de la résidence d’Amédée Kouakou, dans le village d’Abli-Alloukro, pour en donner une suite judiciaire.
Le coup de filet du Procureur Adou Richard après les évènements sanglants de Toumodi
Un communiqué émanant du Parquet près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-plateau fait état de graves évènements qui ont eu cours à Toumodi, le mardi 3 novembre 2020. Il ressort en effet des faits relatés par le Procureur de la République, Adou Richard Christophe, que sur invitation de l’un de ses amis, le sieur Kouakou Charles s’est rendu dans le village d’Abli-Alloukro, où il a dû faire face à un comité d’accueil particulier.
« Y étant, il s’est retrouvé en face de dizaines de jeunes surexcités munis d’armes et de gourdins. Se sentant en danger, KOUAKOU Charles a appelé au téléphone le nommé KOUAKOU Fabrice, un des collaborateurs de son frère, Monsieur Amédée KOUAKOU, afin que celui-ci lui vienne en aide accompagné des vigiles affectés à la surveillance du domicile de Monsieur Amédée KOUAKOU à Abli-Bonikro. Lorsque Kouakou Fabrice et 09 vigiles arrivent à la rescousse de KOUAKOU Charles, ils sont accueillis par des tirs de fusil de type calibre 12, qui ont malheureusement atteint huit (08) d’entre eux », apprend-on du communiqué y afférent.
Après le sauve-qui-peut qui s’en est suivi, les rescapés sont revenus sur les lieux de l’attaque. Le constat qui y a été fait est effroyable. Les nommés Kouakou Fabrice et Diabaté Aboubacar, grièvement blessés par des tirs de fusil de type calibre 12, ont été égorgés par leurs bourreaux.
« Au bilan, on dénombre deux (02) morts et six (06) blessés par arme à feu et par arme blanche (machette) parmi les personnes chargées de la sécurité du domicile privé de Monsieur Amédée KOUAKOU », note Adou Richard.
L’enquête qui a aussitôt été diligentée par les services du Procureur de la République a permis l’interpellation vingt-trois (23) personnes à Abli-Alloukro, ainsi que la saisie de sept (07) fusils de type calibre 12, de munitions compatibles avec lesdits fusils, de vingt-sept (27) machettes, de deux (02) flèches, d’une (01) daba, d’un (01) couteau et de dix-huit (18) téléphones portables.
Transférées à Abidjan, ces personnes interpellées répondront de leurs actes devant les tribunaux criminels afin que leurs responsabilités soient situées dans cette affaire. Certaines voix s’élèvent cependant pour que justice soit rendue à N’Guessan Koffi Toussaint, le jeune manifestant décapité à Daoukro.