Dans l’attente des résultats de la Présidentielle, le Ghana enregistre des violences qui liées au scrutin. Bilan: au moins cinq personnes ont trouvé la mort depuis lundi.
Le Ghana bascule dans la violence électorale
La présidentielle et les législatives au Ghana ont finalement été marquées par des violences qui ont fait au moins 5 morts et 17 blessés. « Entre 7 heures le 7 décembre (jour de vote) et 10 heures le mercredi 9 décembre, nous avons recensé à travers le pays (…) 21 incidents violents liés directement aux élections, qui ont entrainé la mort de cinq personnes par balles », a annoncé la police ghanéenne dans un communiqué.
Au total, ‘’21 incidents violents liés directement aux élections » ont éclaté dans le pays dont 6 ont impliqué des coups de feu, provoquant la mort de cinq personnes et 17 blessées », ajoute la note d’information. Les résultats du scrutin n’étaient pas encore connus mercredi midi, et le ton se durcissait entre les deux principaux candidats qui s’accusaient mutuellement d’être « anti-démocratiques » ou de « jouer un jeu dangereux », a constaté TV5 Afrique.
Mardi soir, l’opposant John Mahama avait taxé le chef de l’État d' »anti-démocratique » et prévenu qu’il « résisterait à toute tentative de vol du scrutin » alors que la rumeur selon laquelle il avait concédé la victoire, circulait depuis plusieurs heures sur les réseaux sociaux. John Mahama a également assuré que son parti avait remporté la majorité au parlement; déclarations aussitôt démenties par le ministre de l’Information Kojo Oppong Nkrumah lors d’une conférence de presse. « Aucun candidat à ce stade ne devrait saper le travail de la Commission électorale, c’est irresponsable et cela mettrait en danger la paix dans le pays », a-t-il déclaré.
La commission électorale du Ghana, de son côté, a appelé le pays à être « patient » et a publié les résultats de 7 régions sur 16, plaçant le candidat de l’opposition John Mahama en tête devant le président sortant Nana Akufo-Addo, en lice pour un second mandat. Plus tôt dans la journée de ce mercredi, la présidence a publié des estimations de résultats portant sur 91 % des bureaux de votes, et donnant le chef de l’État sortant vainqueur avec 52,25 % des voix, contre 46,44 % pour John Mahama, contrairement aux protocoles en vigueur, apprend-t-on auprès de la presse locale.