Paul Biya fait face à une grève des avocats camerounais depuis le lundi 30 novembre 2020. Les hommes de loi sont mécontents du traitement qu’ils subissent de la part des autorités du pays. Ils ont décidé de marquer un arrêt de travail, car voulant être traités avec respect et dignité.
En grève, les avocats camerounais parlent à Paul Biya
Depuis le lundi 30 novembre 2020, les avocats du Cameroun ont décidé d’entrer en grève pour une période de cinq jours. « Nous voulons montrer aux autorités publiques que nous sommes en colère contre la façon dont elles nous traitent en ennemis. Nous ne sommes pas au-dessus des lois, mais les autorités devraient nous traiter avec respect et dignité », a laissé entendre un membre du conseil de l’ordre des avocats, l’avocat Tamfu Richard interrogé par la radio anglaise BBC. Il faut noter que c’est le 21 novembre 2020 que le conseil de l’ordre des avocats a pris la décision de marquer cinq jours de « toges et palais de justice morts ».
Les grévistes entendent observer la grève « jusqu’à ce qu’il soit mis fin à cette véritable cabale par la libération de tous les avocats détenus d’une part et d’autre part dans le but de redorer le blason de la profession ainsi souillée ». Tout a commencé lorsque le 10 novembre, au cours d’un procès qui se déroulait « dans la salle d’audience du tribunal de première de Douala-Bonanjo ».
C’est un message fort que les avocats camerounais envoient ainsi à Paul Biya. Ils s’étaient déjà insurgés contre la mauvaise qualité du système éducatif du pays qu’ils considèrent comme une « crèche de droit commun ». Cela a conduit à l’arrestation de certains avocats. Il est clair que la grève des avocats camerounais aura un impact négatif sur le pays de Paul Biya. Mais une issue heureuse pourrait être trouvée étant donné que Jean de Dieu Momo, le ministre camerounais délégué au ministre de la Justice, a échangé avec les avocats.