Gnrangbé Kouacou et les cadres PDCI-RDA de la région du Bélier (Yamoussoukro) seraient-ils en danger depuis la fin du processus électoral ivoirien ? C’est ce que semble indiquer le premier magistrat de la capitale politique, dans un entretien accordé au quotidien Le Nouveau réveil.
Gnrangbé Kouakou (maire PDCI de Yamoussoukro) alerte: « Nos vies sont menacées »
«Est-ce le fait de Kouacou Gnrangbé, de Kouamé Edouard, de Yaoura ou de Konaté…si les Akouê et Nananfouê ne se sont pas sentis concernés par les élections, préférant suivre le mot d’ordre de désobéissance civile lancé par la plateforme de l’opposition ? », s’interroge d’entrée le maire de Yamoussoukro dans l’interview accordée ce lundi 30 novembre 2020 au journal proche du PDCI-RDA.
Kouacou Gnrangbé confie que sa vie, ainsi que celle de plusieurs autres cadres de la localité, sont constamment menacées en raison de leur opposition au troisième mandat du président Alassane Ouattara. « Les élus et cadres PDCI-RDA vivent une animosité et une haine exprimées à leur endroit par les responsables RHDP », accuse le cadre du parti d’ Henri Konan Bédié.
Puis de s’interroger : « Pourquoi en veut-on particulièrement aux élus de Yamoussoukro alors que les mêmes scènes et le même développement des crises post et préélectorales qui se sont déroulées à Yamoussoukro, ont également eu lieu dans toute la Côte d’Ivoire ? ». Il dénonce le fait que ces menaces se fassent sentir chaque jour de plus en plus. Ce qui entrave sérieusement la conduite des activités du Conseil municipal.
« Le vendredi dernier, un conseil municipal n’a pu se tenir à cause des menaces proférées contre le maire et ses adjoints. En effet, il a été signalé vers 15 h 30 au maire et aux adjoints au maire que des véhicules 4×4 avec à bord des individus suspects, étaient stationnés devant le portail principal de la mairie, comme en attente d’exécution d’un assaut. Le maire et les membres du conseil qui venaient à cette municipalité ayant été informés, ont dû rebrousser chemin. Le conseil n’a donc pas pu avoir lieu », a déploré le maire Gnrangbé Kouacou.
Le district de Yamoussoukro a été l’un des points chauds des mouvements de contestation de la candidature du chef de l’Etat sortant, Alassane Ouattara, à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Des morts, des blessés et de nombreux dégâts matériels sont à déplorer, dont le plus révoltant a été l’assassinat lors d’un barrage tenu par des jeunes sur l’axe Bouaflé- Yamoussoukro, d’un gendarme dont le corps disparu depuis le jour de l’élection, a été retrouvé des jours après, enseveli dans un village environnant.