Pacôme Kouassi, président de la Coalition des mouvements et associations pour la paix (CMAOP), plateforme politique proche de l’opposition ivoirienne, a appelé, jeudi, à la levée du mot d’ordre de désobéissance civile, lancé par les opposants au régime Ouattara.
Désobéissance civile: « Quand on ne peut pas déraciner quelque chose, c’est que Dieu ne veut pas » (Pacôme Kouassi)
«À un moment donné, il faut être réaliste. La désobéissance civile, ce n’était pas d’aller casser, mais d’emmerder le gouvernement et les forces de l’ordre. Notre feuille de route n’a pas été respectée. Ce qui a entraîné des conflits intercommunautaires avec la destruction des biens des populations et des pertes en vies humaines. Ce n’était pas là notre objectif. Donc, nous voulons que la désobéissance civile cesse pour donner la place au dialogue », a déclaré Pacôme Kouassi.
«Avec ma coalition, j’ai lancé l’opération Barracuda. Nous avons été très actifs sur le terrain. Il y a eu de nombreux dégâts. Avec du recul, nous déplorons ces faits graves que nous avons commis. La désobéissance civile, ça suffit », a-t-il insisté. Reconnaissant la capacité de résilience du Chef de l’État Alassane Ouattara face à leurs actions subversives, le président de la CMAOP a exhorté l’opposition ivoirienne à renoncer à son mot d’ordre de désobéissance civile. Car, dira-t-il, « Quand on ne peut pas déraciner quelque chose, c’est que Dieu ne veut pas ».
La cinglante réplique de Valentin Kouassi, proche d’ Henri Konan Bédié
Réagissant à l’appel lancé par le président de la CMAOP, Valentin Kouassi, président de la jeunesse urbaine du PDCI-RDA, a précisé que le sieur Pacôme Kouassi, qu’il qualifie d’ « usurpateur » n’a ni la qualité ni la compétence pour décider d’une quelconque levée du mot d’ordre de désobéissance civile. « C’est le lieu de rappeler qu’un groupe d’imposteurs s’est permis de déclarer hier au cours d’une conférence de presse la fin de la désobéissance civile. Nous voulons vous affirmer ici et maintenant que ce monsieur est un usurpateur. Il n’a donc ni la qualité, ni la compétence pour parler au nom de la société civile encore moins au nom de l’opposition », a déclaré, vendredi, le premier responsable de la jeunesse des plateformes politiques de l’opposition, lors d’une conférence de presse.