Au nom de la jeunesse de l’opposition ivoirienne, Valentin Kouassi, président de la jeunesse urbaine du PDCI d’ Henri Konan Bédié, est monté au créneau, vendredi, pour mettre fin aux rumeurs annonçant la levée du mot d’ordre de désobéissance civile, lancé par l’opposition.
Valentin Kouassi: » Bédié a montré toute sa volonté d’aller à la paix, mais… »
« Jamais, nos leaders ne nous ont instruit sur un quelconque mot d’ordre en dehors de celui en vigueur depuis le 20 septembre 2020, à savoir la désobéissance civile », a clarifié vendredi 27 novembre 2020, Valentin Kouassi.
Le chef de file de la jeunesse de l’opposition, a précisé que le mot d’ordre de désobéissance civile lancé par Henri Konan Bédié, demeure en vigueur. Cette sortie du président de la jeunesse urbaine du PDCI, vient ainsi balayer l’information relayée par un mouvement politique se réclamant de l’opposition, annonçant la suspension du mot d’ordre de désobéïssance civile.
«Nous voulons vous affirmer ici et maintenant que ce monsieur (le porte-parole du mouvement en question) est un usurpateur, il n’a ni la qualité ni la compétence de parler au nom de l’opposition et la société civile », a déclaré Valentin Kouassi.
De l’origine de la crise électorale en Côte d’Ivoire, selon Valentin Kouassi
À en croire le président de la jeunesse du parti d’ Henri Konan Bédié, la crise que traverse la Côte d’ Ivoire, est la conséquence de la volonté du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat présidentiel en violation flagrante des dispositions des articles 55 et 183 de la loi fondamentale ivoirienne, qui limite à deux le nombre de mandats.
Les mouvements de contestation, nés de cette décision, ont donné lieu, dans plusieurs localités du pays, à de violents affrontements entre partisans du pouvoir et militants de l’opposition.
« La crise actuelle est donc née de la volonté du président sortant de briguer un troisième mandat présidentiel, du reste anticonstitutionnel. Il est bon que cela soit su par tous », accuse Valentin Kouassi. Qui ajoute que « malgré les interpellations de l’opposition, Alassane Ouattara a foncé la tête baissée comme un taureau. Son objectif était d’organiser un passage en force, peu importe le prix », a-t-il ajouté.
De la réélection du président Alassane Ouattara
Le chef de l’État sortant a été réélu à un troisième mandat présidentiel en dépit des violences qui ont émaillé le scrutin du samedi 31 octobre 2020. Le candidat du RHDP a recueilli 94,27% des suffrages exprimés, pour un taux de participation de 53,90%. Des résultats rejetés en bloc par l’opposition ivoirienne malgré sa non-participation au scrutin.
«L’opposition, dans son ensemble, a déclaré ne pas reconnaître cette élection. Nos leaders maintiennent la désobéïssance civile. Nos leaders sont au travail. Malgré le blocus et la tentative d’assassinat du président Henri Konan Bédié, il continue de travailler pour restaurer la paix et garantir la sécurité aux Ivoiriens », a-t-il indiqué.
« Le président Bédié, en homme de paix, a montré toute sa volonté d’aller à la paix. Mais cela ne signifie pas qu’il renonce au combat », a prévenu Valentin Kouassi.