Recevant une délégation de chefs traditionnels Bété, jeudi 26 novembre 2020, à sa résidence de Cocody-ambassades, Henri Konan Bédié a annoncé la libération prochaine de Maurice Kakou Guikahué, son collaborateur, arrêté mardi 3 novembre.
Bédié prévient Ouattara: « Personne ne sera laissé plus longtemps encore en prison »
Le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, est revenu sur les malheureux incidents survenus à sa résidence de Cocody-Ambassades, le mardi 03 novembre 2020. Ce jour-là, plusieurs de ses collaborateurs, notamment Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif du parti, et N’ Dri Narcisse, son directeur de cabinet, étaient interpellés à la suite d’une descente policière après la mise en place du Comité national de transition (CNT); un organe créé par l’opposition pour se substituer aux institutions de la République.
« Je sais que ce qui concerne particulièrement mon premier collaborateur, Pr Maurice Kakou Guikahué, qui est détenu à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), et mon directeur de cabinet, N’Dri narcisse, et puis quelques autres, grâce à nos exigences, seront bientôt libres. Ils quitteront la prison civile», a confié Henri Konan Bédié à ses hôtes, qu’il a rassurés de sa détermination à poursuivre le combat pour la libération de tous les détenus de la crise électorale ivoirienne.
«Nous ne baissons pas les bras et nous exigeons toujours que toutes ces personnes soient rendues à la liberté, à la paix et à la tranquillité. Et ce combat porte déjà quelques fruits, puisque certains sont déjà libérés et d’autres sous contrôle judiciaire. Beaucoup d’autres sont encore détenus comme je l’ai dit. Mais nous continuons », a-t-il promis.
« Je voudrais vous rassurer que personne ne sera laissé plus longtemps encore en prison », a poursuivi le président de l’ex- Conseil national de transition (CNT). Henri Konan Bédié dit avoir accepté la main tendue du président Alassane Ouattara en vue de donner une chance à la paix. « Cette main tendue que j’ai acceptée en allant discuter avec lui, en fait, c’est pour l’aider », a-t-il fait savoir.
Pour lui, toutes les « atrocités » et les arrestations « arbitraires » recensées durant le processus électoral, ont contribué à mettre le président Ouattara dans une très mauvaise posture. « Et cela provoque beaucoup de pression sur lui et en acceptant d’aller au dialogue, c’est pour l’aider à s’en sortir. Parce qu,au PDCI, comme à l’opposition, ce que nous voulons, c’est réellement la paix, la fraternité entre Ivoiriens », a indiqué Henri Konan Bédié.