Les travaux du projet du métro d’Abidjan, annoncé pour être livré en 2022, n’ont jusque-là pas encore démarré. Pour Théophile Kouamouo, ce projet constitue le socle du soutien d’Emmnuel Macron à Alassane Ouattara.
Théophile Kouamouo met à nu le « capitalisme de pillage » dans le projet du Métro d’Abidjan
Emmanuel Macron avait réitéré sa volonté d’accompagner le projet du Métro d’Abidjan. C’était lors d’une visite d’Alassane Ouattara à l’Elysée en 2017. Lors du 5e Sommet Union européenne-Union africaine tenu à Abidjan en novembre de la même année, les présidents français et ivoirien ont officiellement lancé les travaux de ce projet par la pose de la première pierre. Ce gigantesque projet est confié à un consortium dirigé par la multinationale française Bouygues, avec un coût de réalisation estimé à plus de 1000 milliards de FCFA.
Alassane Ouattara vient par ailleurs d’être réélu à un 3e mandat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. En dépit des contestations de l’opposition, Emmanuel Macron a adressé un courrier de félicitations à son homologue ivoirien. Dans une récente interview à Jeune Afrique, le président français a encore réitéré les raisons de son soutien à la réélection du chef de l’Etat ivoirien.
Ce soutien de l’Elysée à Abidjan a été fortement critiqué par l’opposition ivoirienne et par certains observateurs de l’actualité politique en Côte d’Ivoire. Le journaliste Théophile Kouamouo, dans un message posté sur son compte Twitter, s’est pour sa part interrogé : « Et si ce projet relevant du « capitalisme de pillage « , expliquait en partie le soutien forcené à la mascarade électorale criminelle qui a eu lieu en Côte d’Ivoire ? »
Une sorte de question réthorique soutenue par une vidéo de Pierre Laurent, Sénateur de Paris. Dans cet élément, le Vice-président du Parti de la gauche européenne fait remarquer que « le budget est de 1044 milliards de Francs CFA, soit dix fois plus que prévu (selon le chiffrage BNETD ivoirien). C’est près de cinq fois qu’il n’en faut pour assainir toute la ville d’Abidjan (selon le chiffrage BNETD ivoirien) »
Avant de lancer ce message aux autorités françaises : « En vue de ne pas prolonger une politique de pillage des pays africains, qui n’a que trop duré, je demande que le gouvernement français fasse tout ce qui est en son pouvoir pour que ce projet néfaste pour le peuple ivoirien dans les conditions actuelles de financement, soit abandonné plutôt que de forcer la main à un pouvoir ivoirien…»