Charles Blé Goudé a dépêché des émissaires auprès d’Henri Konan Bédié le mardi 24 novembre 2020. Une délégation du Congrès pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) a apporté le soutien de l’ex-ministre de Laurent Gbagbo au « sphinx » de Daoukro.
Des proches de Charles Blé Goudé chez Bédié
L’information a été livrée par Henri Konan Bédié à travers une publication sur sa page Facebook. « Dans la dynamique du combat pour la démocratie et pour le respect de l’Etat de droit, une délégation du Congrès pour la jeunesse panafricaine (COJEP), au nom de son président Charles Blé Goudé m’a réaffirmé, ce mardi 24 novembre 2020, son soutien et sa disponibilité à mes côtés », s’est exprimé le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Il faut souligner que l’ancien chef d’Etat a également reçu en audience l’Alliance des générations ivoiriennes pour la République (AGIR) de Martial Ahipeaud. « En retour, j’ai salué cette initiative et j’ai invité mes hôtes à demeurer mobilisés pour la suite », a soutenu Henri Konan Bédié.
Henri Konan Bédié a pris la tête du Conseil national de transition (CNT) créé le lundi 2 novembre 2020 par l’opposition ivoirienne. Ce nouvel organe s’est donné pour mission de mettre en place un gouvernement de transition, de préparer l’organisation d’élections crédibles, transparentes et inclusives, mais également de convoquer des assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive dans le pays.
Mais le pouvoir d’Alassane Ouattara a énergiquement réagi devant ce que le procureur de la République Adou Richard a qualifié de « sédition ». Des figures de l’opposition, dont Pascal Affi N’guessan, ont été appréhendées. Finalement, Henri Konan Bédié a rencontré le président ivoirien le mercredi 11 novembre à l’Hôtel du Golf. Selon le patron du PDCI, l’échange a permis de briser la glace entre lui et son ancien allié.
Alors que les deux hommes ont prévu se revoir, Bédié a rompu le dialogue avec le chef de l’Etat. Le président du CDRP (Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix) exige entre autres, la libération de tous les responsables et militants des partis politiques de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile, injustement et illégalement incarcérés ; le retour sécurisé de toutes les personnalités maintenues en exil au mépris de l’article 22 de notre loi fondamentale ; la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les responsables et militants de l’opposition, ainsi que les acteurs de la société civile.