Guillaume Soro avait clamé haut et fort qu’Alassane Ouattara ne serait pas le prochain président de la République de Côte d’Ivoire. Il avait même promis que l’élection présidentielle ne se tiendrait pas le samedi 31octobre 2020. Mais finalement, le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a été réélu pour un 3e mandat. Toutefois, le député de Ferké n’entend rien lâcher.
Guillaume Soro lance un autre appel à l’opposition
Alassane Ouattara est installé dans le fauteuil présidentiel pour un 3e mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Contesté par l’opposition ivoirienne, le chef de l’État a battu le candidat indépendant Kouadio Konan Bertin (KKB) dès le premier tour au lourd score de 94,27 %.
Il faut rappeler que les deux autres candidats, Henri Konan Bédié (Parti démocratique de Côte d’Ivoire, PDCI) et Pascal Affi N’guessan (Front populaire ivoirien, FPI), ont refusé de participer au scrutin présidentiel. Les opposants ivoiriens ont même annoncé la création d’un Conseil national de transition, dirigé par le président du PDCI.
Depuis son exil, Guillaume Soro apporte son soutien aux adversaires politiques de son ancien mentor. Le fondateur du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) est allé plus loin en lançant un appel à l’armée ivoirienne afin de renverser le régime d’Alassane Ouattara.
Cet appel de Guillaume aux Forces de défense et de sécurité lui a valu d’être indésirable en France où il s’était établi depuis décembre 2019. « Il n’a pas à créer le désordre et sa présence n’est pas souhaitée, sur notre territoire, tant qu’il se comportera de cette manière », avait déclaré le président français Emmanuel Macron dans une interview.
Sous le coup d’un mandat d’arrêt déposé auprès des autorités françaises par le pouvoir ivoirien, Guillaume Soro demeure engagé dans son combat pour la chute du RHDP.
« Nous devons continuer le combat pour la libération de notre pays ! C’est le moment pour l’opposition ivoirienne de reprendre des forces et de repartir au combat! Tant que les motifs du combat existeront, nous ne ferons que notre devoir : continuer la lutte », a écrit l’ex-chef rebelle sur son compte Twitter.