Guillaume Soro, l’ex-Premier ministre ivoirien, ne lâche toujours pas prise. A fond dans le combat contre le troisième mandat présidentiel de son désormais ex-mentor, Alassane Ouattara, l’ex-chef de la rébellion des Forces nouvelles croit mordicus que le bout du tunnel n’est plus loin.
Depuis l’exil, Guillaume Soro lance un autre defi au président Ouattara
« Je suis prêt et je continuerai le combat. Ouattara n’aura jamais raison de moi et il faut qu’il le comprenne et qu’il arrête son acharnement vis-à-vis de ma modeste personne », a déclaré le patron de GPS (Générations et peuples solidaires) dans une récente déclaration relayée sur les réseaux sociaux. « Je suis confiant de l’issue de ce combat et mon nom Kigbafori est un indice révélateur de l’échec des multiples tentatives d’assassinat contre ma personne », a-t-il poursuivi.
Les dissensions entre les deux ex-alliés remontent au mois de février 2019, après que Guillaume Soro ait été contraint à quitter la présidence de l’Assemblée nationale. Elle s’est par ailleurs accrue avec la candidature du chef de l’Etat ivoirien sortant Alassane Ouattara de rempiler pour un troisième mandat présidentiel. Une candidature décriée par Guillaume Soro, ainsi que les responsables politiques de l’opposition ivoirienne, dont Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan, au motif qu’elle constitue une violation flagrante de la loi fondamentale ivoirienne qui limite à deux le nombre de mandat.
Le bras de fer entre les deux parties ont conduit à l’organisation d’une élection « calamiteuse », le samedi 31 octobre 2020, causant la mort d’au moins 85 personnes, près des 500 blessés et d’importants dégâts matériels. Laquelle élection a été validée la Commission électorale indépendante (CEI) et la victoire d’Alassane Ouattara confirmée par le Conseil constitutionnel, avec 94,27 % des suffrages exprimés, en dépit des contestations des leaders de l’opposition ivoirienne.
Guillaume Soro, contraint de quitter la France où il s’était exilé, est visé par un mandat d’arrêt lancé par les autorités ivoiriennes. Mais pour lui , il est encore trot tôt pour le camp Ouattara de crier victoire. « Une chose est sûre et me rassure, le délai de sa forfaiture est arrivé a expiration, sa chute est arrêtée, Ouattara tombera », fait savoir Guillaume Soro. Sauf revirement spectaculaire de situation, Alassane Ouattara, président ivoirien, devrait être investi le 14 décembre prochain, conformément aux dispositions constitutionnelles.