Soro Kanigui Mamadou n’est plus en odeur de sainteté avec Guillaume Kigbafori Soro. Le président de Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI) a lâché la main du député de Ferké à sa sortie de prison le 24 septembre 2020. L’ancien proche du fondateur de Générations et peuples solidaires (GPS) qui a rejoint le RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) refuse d’accepter que l’ex-chef rebelle ait été son mentor.
Soro Kanigui : « Guilllaume Soro, c’est un camarade de lutte »
Après avoir été détenu pendant un an, Soro Kanigui Mamadou a été remis en liberté le 24 septembre 2020. Le président de Rassemblement pour la Côte d’Ivoire avait été arrêté le 23 décembre 2019, en compagnie de plusieurs autres proches de Guillaume Kigabfori Soro, au siège du mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS). Ces soroistes préparaient le retour à Abidjan de leur leader qui venait de passer un long moment dans l’hexagone. Mais l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne n’a pu fouler le sol ivoirien et a entamé depuis un exil.
Quand il sort de la prison, Soro Kanigui Mamadou surprend et annonce sa rupture avec l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI). Le patron du RACI va plus loin en appelant à voter Alassane Ouattara, le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, à l’élection présidentielle de fin octobre.
Aujourd’hui, plus rien ne lie Soro Kanigui à Guillaume Soro. Invité de la chaine NCI, l’ancien soroiste revient sur ses relations avec le député de Ferké. « Je voulais rectifier certaines choses. Guillaume Soro n’est pas mon mentor. Ça il faut que je le précise (…) Moi Kanigui Soro, je n’avais pas de mentor en politique. J’évoluais selon ma perception des choses. C’est un camarade de lutte avec lequel j’ai partagé un certain nombre d’opinions pendant un bon moment. Il y a un certain nombre de points sur lesquels nous ne sommes pas d’accord, notamment la stratégie de la lutte que nous menions, ensuite, l’orientation de la lutte en fonction de l’évolution de la situation dans notre pays. Je n’ai rien contre le président Guillaume Soro. Il reste par contre un chef pour moi », a précisé Soro Kanigui.