Le ton est monté d’un cran entre Blé Guirao et Assalé Tiémoko lors d’une émission sur NCI, ce lundi. Alors que le second cité énumérait certains actes de désobéissance civile constitutifs, selon lui, d’infractions criminelles, le Secrétaire général de l’UDPCI l’a coupé par une question sur le viol de la Constitution.
Blé Guirao et Assalé Tiémoko font leur « show » sur NCI
La réélection d’Alassane Ouattara à la Présidence de la République est diversement interprétée, selon que l’on soit proche du pouvoir ou de l’opposition. Alors que les militants de l’opposition dénoncent un 3e mandat illégal du fait d’un viol de la Constitution, ceux du RHDP déclarent qu’il s’agit plutôt d’un premier mandat de la 3e République. Cette dichotomie s’est matérialisée sur le terrain à travers de nombreux affrontements intercommunautaires.
Invité sur la Nouvelle Chine Ivoirienne (NCI), Assalé Tiémoko a fait remarquer d’entrée qu’il y a « un effondrement total de la classe politique ivoirienne », avant de s’adresser directement à son contradicteur sur le plateau : « M. Blé Guirao, quand vous dites que vous avez appelé à la désobéissance civile… La désobéissance civile n’est pas un droit constitutionnel. »
Le journaliste a par ailleurs appelé le compagnon d’Albert Toikeusse Mabri à aller sur le terrain pour expliquer à ses militants en quoi consiste cette désobéissance civile. « Un Ivoirien qui va retirer sa carte d’électeur, c’est un droit constitutionnel. Quand vous demandez à son voisin de l’empêcher d’aller prendre sa carte d’électeur, ce voisin-là est en faute pénale. Ça ne peut déboucher que sur la guerre.
Poursuivant sur sa dénonciation, le patron de l’Éléphant déchainé déclare : « Aller brûler un bus, ce n’est pas de la désobéissance civile, c’est un acte criminel. » Et Jean Blé Guirao de répliquer : « Et violer la Constitution ? » À cette interrogation, Assalé Tiémoko a d’abord souri, avant d’interpeller son interlocuteur en ces termes : « M. Blé Guirao, ce que vous faites, ça s’appelle couper les cheveux en quatre. Laissez un citoyen faire son raisonnement. Après, vous prenez la parole pour dire ce que vous avez à dire. »
À noter qu’Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié ont eu un premier round des discussions, le 11 novembre dernier, en vue de « briser le mur de glace » et permettre aux acteurs politiques ivoiriens d’accorer leurs violons pour une paix durable en Côte d’Ivoire.