Alassane Ouattara, après avoir été réélu, entame son 3e mandat présidentiel à la tête de la République de Côte d’Ivoire. Cependant, le président ivoirien dont la candidature au scrutin du samedi 31 octobre 2020 a été vivement contestée, est critiqué tant dans son pays qu’en dehors des frontières ivoiriennes. Michel Larive, un député français de la France insoumise, s’est ouvertement attaqué au numéro un ivoirien.
Le député français, Michel Larive, attaque le 3e mandat de Ouattara
Le 3e mandat d’Alassane Ouattara demeure au centre d’une vive polémique. Candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l’ancien directeur général adjoint du FMI (Fonds monétaire international) a battu Kouadio Konan Bertin (KKB) dès le premier tour en l’absence d’Henri Konan Bédié (PDCI) et Pascal Affi N’guessan (FPI), les deux autres candidats qui ont boycotté le processus électoral. Ces derniers avaient appelé leurs partisans à s’opposer à la tenue de l’élection présidentielle de fin octobre. Le pays a été plongé dans un climat de violences qui a occasionné des morts.
Pour les opposants d’Alassane Ouattara, farouchement opposés à un 3e mandat de l’ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny, une transition politique s’impose en Côte d’Ivoire, avec la mise en place du Conseil national de transition (CNT), sous la houlette d’Henri Konan Bédié. Ce sujet cristallise également les attentions en France. Dans un communiqué, Michel Larive, un député issu de la France insoumise, qualifie le 3e mandat de Ouattara de « coup de force anticonstitutionnel ». Pour lui, « la situation doit urgemment être apaisée en Côte d’Ivoire ».
Le député de l’Ariège a rappelé que « plusieurs opposants au pouvoir ont pris l’initiative de créer un « Conseil national de transition » visant à mettre en place un gouvernement de transition, de convoquer des assises nationales de réconciliation pour aboutir à un système électoral juste, transparent, respectant la pluralité démocratique et ainsi d’organiser de nouvelles élections ». Michel Larive demeure convaincu qu’ « aucune crise ne peut se résoudre au moyen d’un coup de force anticonstitutionnel et sans le consentement du peuple concerné ».