Les Africains ne se sont pas encore remis de leurs émotions de la disparition d’Amadou Toumani Touré (ATT), que Jerry Rawlings vient de décéder dans sa 73e année. L’ancien président ghanéen est décédé, ce jeudi, dans un hôpital d’Accra.
Mort de Jerry Rawlings, le peuple ghanéen en pleurs
Il est le père de la démocratie ghanéenne. Sa présence rassurante auprès du peuple et des autres dirigeants qui lui ont succédé a permis au Ghana d’être placé au nombre des rares pays africains où la démocratie est de mise.
Jerry Rawlings, car c’est bien de lui qu’il s’agit, a en effet tiré sa révérence, ce jeudi 12 novembre à l’hôpital universitaire Korle-Bu de la capitale ghanéenne.
Les Ghanéens, inconsolables, sont dans une profonde consternation. Les Ivoiriens exilés au Ghana, notamment les pro-Gbagbo, perdent un soutien de taille.
Le ciel est donc suspendu sur le Ghana à la suite de ce deuil national. John Dramani Mahama a dû suspendre toutes ses activités politiques pour pleurer son prédécesseur.
« J’ai annoncé la suspension de ma tournée dans la région d’Ashanti et de toutes les campagnes NDC à travers le pays, à la suite de l’annonce du décès de notre fondateur et ancien président du Ghana, Jerry John Rawlings. Que son âme repose en paix », a tweeté l’ancien président ghanéen. Nathalie Yamb, dont c’était également un mentor, reste inconsolable.
Jarry Rawlings a dirigé le Ghana de 1981 à 2001. Il était tout d’abord à la tête d’une junte militaire jusqu’en 1992, puis a servi 2 mandats en tant que président démocratiquement élu.
Ses 20 années passées au pouvoir lui ont permis de faire du Ghana un pays solide et une référence démocratique en Afrique.
Lors de son tout premier voyage sur le continent, c’est bien le Ghana que Barack Obama, alors président américain, a choisi pour une visite officielle. Il y avait tenu ce discours mémorable : « L’Afrique n’a pas besoin d’homme fort, mais de fortes institutions. »