Jean Yves Ledrian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a réitéré la position de Paris au sujet de la crise ivoirienne, ce mardi 10 novembre 2020, devant l’Assemblée nationale française.
Paris réitère son appel à un dialogue inclusif entre pouvoir et opposition
« La voix de la France en Côte d’Ivoire est forte, y compris lorsque moi-même je m’y suis rendu au moment où la question du troisième mandat se posait. Et nous avons à plusieurs reprises, en parfaite harmonie avec l’Union Européenne, fait valoir nos inquiétudes sur le climat de tension qui a prévalu durant la tenue de ce scrutin », a réagi ce mardi, le ministre Jean Yves Ledrian, à la question du député Bruno Fuchs, sur la crise qui prévaut actuellement en Côte d’Ivoire.
Il a ajouté que l’État français a condamné les violences et est intervenu avant, pendant et depuis le scrutin. L’élection présidentielle du 31 octobre a vu la réélection du président Alassane Ouattara. Mais l’opposition, refusant de reconnaître le scrutin, a mis en place un Conseil national de transition.
« Aujourd’hui, nous appelons l’ensemble des acteurs ivoiriens à la responsabilité, au rejet du discours de haine ; et nous nous retrouvons dans les propos exprimés par le Secrétaire Général des Nations Unis hier concernant les arrestations, les restrictions à la liberté et de mouvements dont certains acteurs politiques ivoiriens font actuellement l’objet », a rappelé le chef de la diplomatie française.
Jean Yves Ledrian a par ailleurs salué l’appel au dialogue, lancé par le président Alassane Ouattara lors de son adresse à la nation du lundi 9 novembre 2020. Il a toutefois souhaité que ce dialogue s’élargisse à l’ensemble des forces politiques.
« Cela va dans le bon sens et nous souhaitons par contre et clairement que des actes contribuent rapidement à l’apaisement. Des mesures concrètes et rapides doivent être prises pour tourner la page de la violence et de la division. Nous pensons aussi que le règlement des différends entre les autorités et l’opposition doit se faire sur une base inclusive en associant l’ensemble des forces politiques du pays dans le respect du cadre constitutionnel et de l’Etat de droit », a déclaré Jean Yves Ledrian.