À peine sa victoire confirmée par le Conseil constitutionnel, Alassane Ouattara a tendu la main à Henri Konan Bédié. Dans un discours livré le lundi 9 novembre 2020, le président nouvellement élu a affiché sa volonté de discuter avec son principal adversaire politique dont la réponse est très attendue.
Henri Konan Bédié va-t-il accepter de rencontrer Alassane Ouattara ?
Alassane Ouattara conserve son fauteuil présidentiel malgré les vives protestations des opposants. Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’guessan ont refusé de participer au scrutin présidentiel du samedi 31 octobre 2020 et ont appelé au boycott actif. Le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir, n’a pas eu de mal à battre Kouadio Konan Bertin dès le premier tour avec un score de 94,27 %. Mais l’opposition ivoirienne, à sa tête Henri Konan Bédié, n’accorde aucune légitimité au président élu.
Considérant que la candidature d’ Alassane Ouattara est anticonstitutionnelle, Pascal Affi N’guessan a annoncé la création du Conseil national de transition (CNT) conduit par Henri Konan Bédié. Depuis, plusieurs leaders de l’opposition sont aux arrêts. Le président déclaré élu par le Conseil constitutionnel est décidé à apaiser le climat.
« Conformément aux valeurs de paix et de dialogue que nous a léguées, le Père de la Nation ivoirienne, le président Félix Houphouët-Boigny, je voudrais réaffirmer ma disponibilité, aujourd’hui comme hier, pour un dialogue sincère et constructif avec l’opposition, dans le respect de l’ordre constitutionnel », a déclaré le chef de l’Etat lundi dans son message à la Nation.
Rappelant qu’il avait déjà marqué sa disponibilité pour une rencontre avec Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara a invité le patron du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) « à une rencontre, dans les tout prochains jours, pour un dialogue franc et sincère en vue de rétablir la confiance ».
Notons qu’avant la présidentielle, le « sphinx de Daoukro » avait décliné l’offre de son « jeune frère » qui souhaitait le rencontrer. Pour ce second appel au dialogue, le président du CNT n’a pas encore réagi.