En contestation à la réélection d’Alassane Ouattara, l’opposition ivoirienne a lancé une marche éclatée, à partir de ce lundi. La commune de Yopougon connaît d’ores et déjà des échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre.
Yopougon, la tension est montée d’un cran entre manifestants et policiers
Le Conseil national de transition (CNT), organe mis en place par l’opposition, pour contester la légitimité du Président Alassane Ouattara, a lancé une marche éclatée à travers la Côte d’Ivoire, ce lundi. Répondant à l’appel de leurs leaders, des militants de l’opposition sont descendus dans la rue, ce lundi pour protester contre la réélection du chef de l’État, qu’ils jugent anticonstitutionnel.
La commune de Yopougon, l’un des fiefs de l’opposition, a donné le ton en lançant des manifestations, ce lundi. À en croire des témoins sur place, les environs du Palais de justice de Sideci, non loin de la pharmacie Akadjoba connaît quelques échauffourées entre manifestants et forces de l’ordre.
Course-poursuite entre policiers et manifestants, tirs de gaz lacrymogènes, véhicule mini-car, communément appelé gbaka incendié, forte perturbation de la circulation; tel est le point de la situation à l’heure où nous mettions sous presse. ET pourtant le Gouvernement a interdit les manifestations de rue.
À noter qu’Henri Konan Bédié, président désigné de la transition, avait appelé à la mobilisation des militants de l’opposition pour faire pression sur le pouvoir Ouattara à travers son mot d’ordre de désobéissance civile et de boycott actif du scrutin électoral.
Pascal Affi N’Guessan, président du FPI et porte-parole du Conseil national de transition (CNT), a été arrêté dans la nuit du 6 au 7 novembre, à la suite d’un avis de recherche lancé par le procureur Richard Adou.
Des manifestations éclatées de l’opposition, lancées en août dernier, faut-il le rappeler, ont été émaillées de violences à travers de nombreuses villes ivoiriennes, avec à la clé, des morts, de nombreux blessés et d’importants dégâts matériels.