Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, Danièle Boni Claverie, présidente de l’URD (Union républicaine pour la démocratie), dénonce la « séquestration » d’Henri Konan Bédié.
Boni Claverie dénonce le « musèlement » de l’opposition ivoirienne
La situation politique en Côte d’Ivoire est très tendue. On se souvient que l’opposition ivoirienne a appelé au boycott actif de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Avant même que la Commission électorale indépendante (CEI) ne proclame les résultats du scrutin présidentiel, les opposants au régime d’Alassane Ouattara ont annoncé la création du Conseil national de transition (CNT) dont la direction est assumée par Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Pour les autorités ivoiriennes, il n’est pas question de laisser prospérer un tel projet.
Mardi 3 novembre 2020, des éléments de la CRS et du GMI se sont déportés au domicile d’Henri Konan Bédié. Après des échanges tendus avec ces visiteurs peu habituels, l’ancien chef d’Etat ivoirien n’est pas arrêté, mais son fidèle compagnon, Maurice Kakou Guikahué, repart avec la police. Les domiciles de Pascal Affi N’guessan (mis aux arrêts quelques jours plus tard), d’Assoa Adou et d’Albert Mabri Toikeusse sont sous surveillance.
Danièle Boni Claverie « note que ces arrestations de dirigeants de l’opposition constituent des faits graves de violations des droits fondamentaux de l’homme et d’entrave à la démocratie auxquels s’ajoutent la séquestration du président Henri Konan Bédié et les blocus de domiciles de personnalités de l’opposition ».
Dans une note diffusée sur la toile, l’opposante ivoirienne « constate avec regret que le RHDP n’envisage pas de Dialogue Politique tant souhaité par tous, mais désire plutôt le musèlement et l’implosion de l’opposition ivoirienne ».
Tout en apportant « son soutien indéfectible et tous ses encouragements au Président Henri Konan Bédié, au ministre Maurice Kakou Guikahué, au Premier ministre Pascal Affi N’guessan et à tous ceux qui sont injustement embastillés », Danièle Boni Claverie « demande la libération de ces honorables personnalités et marque sa ferme volonté de poursuivre la lutte pour la démocratie et le respect de notre Constitution ».