Pascal Affi N’Guessan, l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo, a été donné pour mort par la rumeur ce dimanche 8 novembre. Le président du FPI a même été présenté par des Cyberactivistes comme ayant été maltraité, renforçant ainsi la tension déjà forte dans le pays.
Des nouvelles fraiches de Pascal Affi N’Guessan
Pascal Affi N’Guessan est le porte-parole du Conseil National de la Transition, organe né suite aux élections présentielles contestées par l’opposition en Côte d’Ivoire. À ce titre, il a appelé à la désobéissance civile, invitant les Ivoiriens à nier toute légitimité au Président Alassane Ouattara et aux membres de son gouvernement. La police de Côte d’Ivoire a procédé à l’arrestation de plusieurs membres de cette coalition politique, dont Pascal Affi N’Guessan lui-même. Sa résidence, comme celle du Président Henri Konan Bédié, a été mise sous surveillance policière.
Depuis l’annonce de son arrestation, de fausses nouvelles n’ont cessé de se multiplier sur les réseaux sociaux, Facebook en l’occurrence. Des Cyberactivistes, dans des lives-Facebook, confirment faussement un mauvais traitement de Pascal Affi N’Guessan qui, selon eux, aurait été torturé. Certains faisaient circuler des rumeurs de sa torture par électrocution. Selon ces différentes assertions, les autorités chercheraient à lui extorquer des informations sur la stratégie de la CNT pour renverser les autorités ivoiriennes.
Comment le pouvoir ivoirien décrédibilise son opposition
Tout ce vacarme sous le regard amusé des autorités ivoiriennes qui ont laissé enfler la rumeur avant de publier une vidéo de Pascal Affi N’Guessan bien portant, propre, et même en train de dîner. Dans la vidéo, le porte-parole de la CNT donne la date du jour en assurant qu’il n’a jamais été malmené.
Voilà qui jette le discrédit sur les Cyberactivistes qui projetaient une prise des rues par les populations lundi, disent-ils, pour chasser le pouvoir. Nul doute que la journée de lundi sera comme les autres jours de la semaine passée, c’est à dire calme malgré la tension politique dans le pays.
Avec ce désaveu, les autorités ivoiriennes ont fait d’une pierre deux coups. Ils ont complètement décrédibilisé leurs opposants activistes sur les réseaux et tué dans l’œuf les manifestations prévues pour lundi.