A l’instar de plusieurs localités du pays, la région de l’ Agnéby-Tiassa a été le foyer de violences avant, pendant et après le scrutin présidentiel du 31 octobre 2020. Dimba N’Gou Pierre, le président du Conseil régional, déplore malheureusement au moins deux morts.
L’ Agnéby-Tiassa compte ses morts après les violences électorales
« Il y a eu des morts malheureusement pendant et après l’élection présidentielle du samedi 31 octobre dernier. Le bilan exhaustif n’est pas encore établi à ce jour mais, selon les informations que j’ai reçues auprès des préfets ou des chefs de villages, on dénombre déjà deux(02) morts dans la région. Un à Gomon, un jeune de 14 ans et un deuxième mort a été annoncé depuis, hier, du côté d’Attobrou. Je m’incline donc devant la mémoire de ces disparus ».
Tel est le bilan provisoire dressé par Pierre Dimba N’Gou, président du Conseil régional de l’ Agnéby-Tiassa, lors d’une rencontre qu’il a initiée le jeudi 05 novembre 2020 dans un complexe hôtelier d’Agboville.
C’était en présence du corps préfectoral du département, des chefs de villages et de communautés, guides religieux, leaders de jeunesse et de femmes. Pour le directeur général de l’Ageroute, la rencontre avait pour objectif d’identifier ce qui pourrait aggraver la situation actuelle afin d’en apporter des solutions.
« Ce, afin de faire en sorte que la situation postélectorale dans laquelle nous sommes, ne se détériore pas davantage », dira-t-il. L’Agnéby-Tiassa, on se rappelle, a été fortement secouée par des manifestations de populations depuis l’annonce du président Alassane Ouattara de briguer un troisième mandat, jugé « anti-constitutionnel » par l’opposition ivoirienne.
Une position qui s’est renforcée à travers l’appel à la désobéissance civile et au boycott actif. « Nous devons être des ambassadeurs de paix partout. Nous devons tous nous engager, quelles que soient nos opinions, notre position face à la situation sociopolitique actuelle, afin de privilégier la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble au sein de notre région», a insisté le président du Conseil régional.
Répondant aux préoccupations soulevées par des présidents de jeunesses, Pierre Dimba s’est voulu rassurant : « Nous avons pris bonne note de vos préoccupations et les jours à venir, nous allons mettre en place des centres d’écoute dans les villages. Ayez confiance en nous ».
Eviter que les étrangers se mêlent de la politique ivoirienne, associer toutes les communautés CEDEAO aux différentes rencontres, poursuivre le désarmement à travers des perquisitions de domiciles, renforcer la sécurité et le dialogue dans les villages sont entre autres, les principales recommandations de cette rencontre qui a enregistré la présence de Coulibaly Sihindou, préfet de région, préfet du département d’Agboville.
Tizié T.
Correspondance particulière