Charles Blé Goudé, à la suite de son mentor Laurent Gbagbo, élève une vive protestation contre le blocus de la résidence d’Henri Konan Bédié. Le président du Cojep, dans un tweet, n’a pas hésité à traiter le gouvernement ivoirien de « mafia ».
La colère de Blé Goudé contre le gouvernement ivoirien
La réélection contestée d’Alassane Ouattara pour un 3e mandat à la présidence ivoirienne continue de susciter des réactions au sein de l’opposition. Henri Konan Bédié, chef de file de cette opposition, a d’ailleurs été désigné président du Conseil national de transition (CNT) et s’active pour la mise en place d’un gouvernement de transition.
Les autorités ivoiriennes n’entendent en effet pas laisser prospérer cet acte de défiance contre l’autorité de l’État. Aussi, un impressionnant détachement de policiers de CRS1 et de GMI a-t-il été envoyé au domicile du Président du PDCI pour empêcher la conférence de presse qui devait s’y tenir.
Encerclement de la résidence de Bédié, gaz lacrymogènes, dispersion de journalistes et militants de l’opposition, arrestation de personnalités proches du CNT… ce fut véritablement un sale quart d’heure pour ceux qui s’y trouvaient à cet instant. La police s’est par ailleurs installé devant ladite résidence à Cocody Les Ambassades.
« Hier @HKBofficiel a été le tuteur de @AOuattara_PRCI aux #USA. Aujourd’hui ce dernier le prive de liberté en installant un blocus devant sa résidence sans même avoir pensé à sa femme qui n’est pas au mieux de sa forme et ne fait pas de politique », s’est offusqué un proche de Guillaume Soro sur son compte Twitter.
Réagissant à ce tweet, Charles Blé Goudé n’a pas manqué de crier sa colère contre le pouvoir d’Abidjan, avec des propos acerbes. « Nous sommes dans un pays où le gouvernement en place représente une mafia qui prolifère la corruption et le non-respect du bon sens de la vie », a tweeté le Président du Cojep.
À noter que Blé Goudé avait appelé au report de la présidentielle eu égard aux manifestations violentes qui avaient cours à travers le pays.
« Tous les signes avant-coureurs de lendemains sombres sont là, sous nos yeux et nous interpellent tous », avait prévenu l’ex-leader des jeunes patriotes.